Guerre à l’Est : Me Achille Kapanga invite Kinshasa à arrêter de compter sur les pays amis et de prendre son destin en mains

Guerre à l’Est : Me Achille Kapanga invite Kinshasa à arrêter de compter sur les pays amis et de prendre son destin en mains

Candidat à la dernière élection législative nationale dans la circonscription de Beni territoire au Nord-Kivu, Maître Achille Kapanga reste préoccupé, au plus haut niveau, par la situation sécuritaire qui se dégrade régulièrement et rapidement à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans son message rendu public samedi 03 février 2024, celui-ci s’est montré très énervé contre la naïveté qui s’apparente à une complicité de la part des forces régionales dont l’EAC, la SADEC,…et internationales dont la MONUSCO qui sont déployées au pays pour rétablir l’autorité de l’état.

D’après lui, les pays voisins et amis à la RDC sont des hypocrites patentés. Au demeurant, cet ancien maire de la ville de Beni au Nord-Kivu demande ainsi au pouvoir de Kinshasa de pouvoir arrêter de compter sur ces pays supposés être amis et de prendre son destin en mains.

« [….]Les effets négatifs de la guerre à l’Est de la RDC se font déjà sentir au niveau du Chef-lieu de la province du Nord-Kivu et ses environs. Cet état de chose doit nous interpeller tous. On a toujours dit que c’est pendant le malheur qu’on reconnaît les vrais amis. On a vu le chef de l’état quand il a prêté serment, plusieurs de ses collègues sont venus, il y avait eu même une vingtaine. Aujourd’hui que le pays de leur voisin est en difficulté, que font-ils réellement ? Sont-ils seulement des amis puisqu’il ya la fête ou ils doivent accompagner le chef de l’état quand il est en difficulté? On s’est toujours dit que les forces sont là, la MONUSCO, l’EAC, la SADEC,…mais que font ces forces là ? Les rebelles du M23 sont-ils plus forts que toutes ces forces là ? Il ya quoi qui s’organise exactement à l’Est? Je penses qu’il ya lieu que le pouvoir de Kinshasa puisse bien examiner cette question et savoir on fait quoi avec qui. Sinon, voilà plus de 20 ans que la MONUSCO est là et que rien ne fait. Le gouvernement doit savoir que le danger est à la porte et on n’a pas des vrais amis. Tout ce monde là qui se dit ami de la RDC n’est là que pour ses propres intérêts privés et même pour une complicité. Il nya que les congolais qui puissent mettre fin à cette situation. Dire qu’il faut compter sur les étrangers ou sur les amis, c’est se tromper puisque Kinshasa doit comprendre que ce qui se passe à Goma touche directement l’intérêt national. Que l’on ne pense pas que l’on doit regarder la situation de loin,non! Agir, c’est quand tout congolais doit avoir un comportement qui manifeste un état de guerre », s’est exprimé, sous un ton ferme, Maître Achille Kapanga.

En effet, la province du Nord-Kivu fait face, depuis plusieurs années, à une insécurité grandissante entretenue par des rébellions tant nationales que étrangères. Si la région de Beni est confrontée à l’activisme des terroristes ADF et autres groupes armés locaux dont des Maï-Maï, les terroristes de Rutshuru et Masisi sont depuis près de 3 ans sous contrôle des rebelles du M23 appuyés par l’armée Rwandaise.

Pour faire pression à Kinshasa de dialoguer, cette rébellion pro-Rwanda menace d’attaquer Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Des bombes larguées par ces terroristes dans certains quartiers de cette ville volacano-touristique font des victimes dans le chef de la population.

Pour faire face à cette rébellion du M23, en plus de la mission onusienne (MONUSCO) qui est dans le pays depuis environ 20 ans, d’autres forces régionales dont l’EAC et la SADEC sont déployées dans cette partie du territoire national et les résultats sont très médiocres au point que le gouvernement de la RDC avait exiger les troupes de l’EAC à quitter le pays.

Beni, Philémon Kachelewa

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