L’ancien ministre de pêche et élevage sous le régime du président Joseph Kabila s’est félicité, mercredi 02 janvier 2022, de l’opérationnalisation de l’accord bilatéral sur la gestion des ressources halieutiques entre la République Démocratique du Congo et celle de l’Ouganda.
D’après cet ancien patron du ministère de pêche et élevage, la matérialisation de cet accord signé à 2018 vaut son pesant d’or à ce sens que la RDC et l’Ouganda partagent non seulement les eaux des lacs Albert et Édouard mais également les ressources qui s’y trouvent. À l’en croire, la gestion commune des ressources halieutiques épargnera les deux pays des cycles de violences de tout bord pouvant survenir de part et d’autre.
« Je dois encourager le ministre de pêche et élevage dans sa démarche de matérialiser l’accord bilatéral que j’avais signé à 2018. Cet accord a été signé à la suite des événements malheureux survenus sur le lac Édouard à 2017, juste après ma prise de pouvoir à la tête du ministère de pêche et élevage. La RDC et l’Ouganda partagent les eaux du lac Albert et du lac Édouard ainsi que les ressources qui s’y trouvent. Les deux pays étaient donc appelé à réfléchir ensemble sur une stratégie commune afin d’endiguer ce cycle des violences notamment les arrestations, les tracasseries de tout genre sur nos deux lacs. C’est ainsi que nous avons décidé, ensemble avec mon collègue de l’Ouganda de mettre un instrument qui est un accord bilatéral sur la gestion des ressources halieutiques qui pouvait aider à régler ce genre des conflits. Dans cet accord, nous avons également mis fin à toute sortie des tueries sur le lac Édouard. Les résultats sont là car on n’assiste plus aux tueries sur les deux lacs. Ce qui prouve que l’accord bilatéral était déjà partiellement mis en exécution. À ce qui concerne les arrestations, nous avions dit clairement dans l’accord qu’il faudrait mettre en place un comité mixte considéré comme un cadre de concertation avec comme objectif de statuer autour des problèmes entre pêcheurs avant de les amener à la justice. Malheureusement cela n’est pas encore fait. Dans cet accord, les deux pays s’étaient engagés également de mettre des moyens afin de baliser les frontières liquides qui sont perçues comme principale source des problèmes. Un autre élément clé est qu’il était dit dans l’accord que les patrouilles menées sur les deux lacs doivent se faire de manière mixte pour éviter des dérapages de part et d’autre. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le gouvernement congolais à travers mon ministère avait disponibilisé deux bateaux petit format destinés aux patrouilles que j’avais moi-même remis en mains propres à nos services lacustres spécialisés dont l’un à Kyavinyonge(Lac Édouard) et l’autre à Kasenyi(Lac Albert). l’Ouganda aussi en a, conformément aux assignations de l’accord. Bref, matérialiser cet accord est un grand pas vers la solution aux problèmes de nos pêcheurs. J’en suis vraiment très fière d’avoir posé des bases solides qui servent aujourd’hui de repère pour ceux qui viennent après nous », à fait savoir le ministre honoraire de pêche et élevage Kisaka Yereyere.
À noter que la République Démocratique du Congo et l’Ouganda se sont engagés à accompagner l’Organisation de la oêche et l’aquaculture des Lacs Albert et Edouard avec une contribution annuelle de 200 000 dollars américains chacun.
Cet engagement est ressorti de la rencontre d’opérationnalisation de cet accord bilatéral entre le Ministre congolais de la Pêche et Élevage, Adrien Bokele Djemba et celui de l’Ouganda chapeauté par Hellen ADOA.
D’après les conventions dudit accord, le siège régional de cette organisation sera basé en Ouganda, précisément à Entebbe.
Aussi, le Directeur exécutif dans un premier un temps sera un congolais avec un mandat de trois (3) ans au bout duquel il y aura alternance.
Signalons que le démarrage des activités est prévu dans les trois (3) mois qui viennent.
Rappelons que lors de la 7ème session de la Commission permanente conjointe tenue entre la République de l’Ouganda et la RDC en 2018, les deux pays avaient signé un Accord bilatéral pour la gestion durable des ressources halieutiques et de l’aquaculture des lacs Édouard et Albert et leur bassin.
La RDC y était représenté par le ministre de pêche et élevage de l’époque, Kisaka Yereyere. Ce qui atteste que l’accord bilatéral en voie d’être matérialisé aujourd’hui est l’œuvre de Kisaka Yereyere de son passage au ministère de pêche et élevage.
Philémon Kachelewa
Nous remercions son Excellence Monsieur le ministre sortant de pêche et Élevage pour cet accord initié depuis son époque.
Ça valait la peine vraiment.