Nord-Kivu : 120 blessés par armes pris en charge par le CICR

Nord-Kivu : 120 blessés par armes pris en charge par le CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) prend en charge 120 personnes blessées par armes lors des affrontements entre les forces armées de la RDC et le mouvement du 23 Mars (M23).

Depuis le 7 Février 2024, le CICR affirme avoir pris en charge 58 blessés par armes, à l’hôpital de la CBCA Ndosho de Goma. Selon cette organisation, depuis le début des combats, cette structure sanitaire ( ndlr Ndosho) prend en charge 120 blessés en dépit de la capacité initiale de 64 lits.

Les blessés sont transportés à moto , d’autres par bus confirme le CICR.

« Avec les patients déjà suivis dans notre service avant le 7 Février, nous avons atteint 120 blessés pris en charge, alors que notre capacité initiale est de 64 lits. Le manque d’espace pour accueillir tant de patients est notre principal défi. Depuis début 2024, nous avons déjà soigné 219 blessés par armes », confirme Laurent Cresci, Infirmier-Chef de l’équipe chirurgicale du CICR Goma.

L’organisation humanitaire justifie l’afflux des blessés vers l’hôpital CBCA Ndosho de Goma par « la défaillance des structures de santé situées dans ou à proximité des zones de combats. Celles-ci se retrouvent dans l’incapacité d’assurer une prise en charge digne et efficace des patients, dont le tri et la stabilisation des blessés, du fait des ruptures de stocks médicaux et du manque de personnel soignant, un grand nombre ayant fui vers des zones plus sûres. Certaines structures médicales se retrouvent au cœur des combats, parfois submergées pour offrir un abri aux civils fuyant les affrontements, comme l’hôpital de Mweso en territoire de Masisi. »

Le CICR se dit être préoccupé par la nouvelle intensité des violences armées à Sake à l’Est de la RDC, et son impact sur les populations civiles.

Il regrette que l’acheminement de l’aide, notamment des fournitures médicales vers des zones enclavées du Rutshuru et Masisi est devenu de plus en plus entravé, voire impossible suite aux combattants intenses.

« Un accès humanitaire sécurisé est indispensable pour répondre aux besoins grandissants des populations affectées par le conflit, qui sont de plus en plus désemparées et livrées à elles-mêmes, souvent sans accès aux soins », peut-on lire dans un communiqué publié par le CICR.

Anne-Sylvie Linder, cheffe de sous-délégation du CICR au Nord-Kivu rappelle les parties au conflit de bien respecter le droit international humanitaire.

« Le CICR rappelle qu’en vertu du droit international humanitaire, les personnes civiles doivent être protégées et respectées, et que, lors de la conduite des hostilités, toutes les précautions pratiquement possibles doivent être prises pour minimiser les pertes de vies civiles et les dommages causés sur les biens civils. Les structures médicales, ambulances et personnels de santé doivent être respectés et protégés », a-t-il dit.

À propos du CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation neutre, impartiale et indépendante dont le mandat strictement humanitaire découle des Conventions de Genève de 1949. Il porte assistance aux personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence partout dans le monde, mettant tout en œuvre pour améliorer leur sort et protéger leur vie et leur dignité, souvent en collaboration avec ses partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Présent dans la province du Nord-Kivu en RDC depuis 1993, le CICR fournit protection et assistance aux victimes de conflits armés et d’autres situations de violence.

Philémon Kachelewa et Service de communication CICR

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