L’acteur politique congolais et Notable du Nord-Kivu, Me Achille Kapanga plaide pour l’amélioration davantage des conditions de travail de l’enseignant congolais qui se sacrifie pour le pays.
Cette recommandation a été formulée ce samedi 29 avril à Kinshasa où il séjourne actuellement, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’enseignement. Si le gouvernement fait son mieux pour améliorer le social de l’enseignant, cet ancien maire de la ville de Beni au Nord-Kivu estime que beaucoup reste encore à faire.
« Je suis entrain de voir cet enseignant du Congo, cet enseignant du Nord-Kivu, cet enseignant de Beni, de Butembo, d’Oicha, de partout là-bas qui se sacrifie pour ne fut ce que donner une connaissance au citoyen congolais, celui qui se sacrifie pour que le Congo de demain ait des intellectuels. Chapeau bas chers enseignants en dépit des difficultés que vous traversez, nous savons que vous vous sacrifiez pour ce pays », a félicité Me Achille Kapanga.
Tout en déplorant le fait qu’une fois devenus des grandes autorités du pays, plusieurs congolais ignorent ceux qui les ont transféré leur connaissance, Maître Achille Kapanga leur rappelle que la maternité de cette connaissance se trouve chez l’enseignant et que, par conséquent ce dernier mérite non seulement une reconnaissance mais également du respect. C’est pourquoi il appelle le gouvernement congolais à se pencher sur la situation sociale de l’enseignant en le remettant dans ses droits. Ce droit n’est autre que mettre à la disposition de l’enseignant un salaire décent et les avantages qui s’y rattachent.
« Beaucoup d’enseignants disent qu’ils forment les intellectuels de ce pays mais une fois devenus des grandes autorités dans ce pays, ces autorités là ignorent et oublient complètement qu’ils ont été formé par les enseignants. Voilà pourquoi je demande à toutes les autorités de comprendre que la maternité de leur connaissance se trouve chez l’enseignant. Nous devons donc respecter l’enseignant, nous devons donner l’enseignant ses droits, c’est très important. Entre-temps, je demande au gouvernement de voir comment ne fût ce que améliorer les conditions de vie de l’enseignant. L’enseignant souffre, l’enseignant se sacrifie, il a besoin d’un accompagnement. Les termes NU et NP ce sont des termes qu’on ne doit pas digérer dans ce pays. Ces gens là qui se réveillent très tôt le matin, qui vont même jusque la nuit entrain de préparer comment les enfants seront des hommes demain méritent notre attention. Dans d’autres cieux, l’enseignant c’est l’homme qui est respecté, l’homme qui mérite. Mais chez nous au Congo, on dirait que l’enseignant c’est parmi les hommes qui sont dans des oubliettes. Voilà pourquoi je lance un cris d’alarme pour demander au gouvernement de voir comment remettre l’enseignant dans ses droits. C’est très important et c’est constitutionnel », a martelé le Notable.
En République Démocratique, du Congo RDC la « journée nationale de l’enseignement » est célébrée le 30 Avril de chaque année. Pour cette année 2023, elle a été décalée au 29 avril pour être tombée au dimanche, reconnu professionnellement comme jour non ouvrable.
À travers le pays, bien que les professionnels de la craie se sont plaint du retard observé dans la paie pour ce mois d’avril, la célébration de cette journée a été marquée par des fêtes qui se sont organisées selon les moyens de bord de chaque institution (établissement). Dans plusieurs établissements, les enseignants ont, non seulement adopté un accoutrement exceptionnel, mais aussi ont organisé des messes, des défilés et partage des repas pour marquer d’une pierre blanche cette journée.
Pour rappel, cette journée est l’occasion de célébrer la façon dont les enseignants transforment l’éducation, mais aussi de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation, et de reconsidérer la perspective d’avenir de la profession au niveau mondial.
Beni, Philémon Kachelewa