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Répondant, la semaine dernière, aux questions d’une des émissions de la radio télévision groupe l’avenir(RTGA) sur la situation sécuritaire à l’Est de la république démocratique du Congo(RDC), le Notable Achille Kapanga a proposé à Félix Tshisekedi, en sa casquette du président en exercice de l’Union Africaine(UA), de recourir à l’expertise de certains pays voisins pour faire face aux massacres des civils devenus très récurrents dans la région de Beni-Ituri(Est de la RDC).

Cette expertise, a-t-il dit, n’est autre que faire appel(inviter) aux forces armées de ces pays voisins pour venir en appui aux forces armées de la république démocratique du Congo(FARDC) engagées depuis très longtemps dans les opérations militaires contre les auteurs des exactions contre les civils mais dont les résultats sont loin d’être satisfaisants.
Maître Achille Kapanga a dit ne pas comprendre qu’au bout de toutes les années de l’activisme des égorgeurs des civils à l’Est du pays, les services de sécurité congolais surtout celui des renseignements ne soient toujours pas à même de donner avec exactitude la vraie identité de l’ennemi.

C’est pourquoi, les services de sécurité congolais, après avoir fait montre de leur limite dans l’identification et la traque de l’ennemi, le chef de l’État a intérêt de recourir aux forces étrangères pour l’aider.
Car, explique-t-il, il est pratiquement difficile de combattre et espérer de gagner la guerre contre l’ennemi qu’on ne connaît pas identifier avec précision.

« …Jusqu’à aujourd’hui nous éprouvons cette peine. Nous avons toujours interrogé les services des renseignements sur l’identité de l’ennemi, ils parlent tantôt des présumés ADF ou MTM, rebelles ougandais, terroristes soit Djihadistes,… Ce sont des termes qu’ils utilisent. Maintenant, il y’a des techniciens en la matière. Ces gens viennent, égorgent des civils et repartent sans donner une quelconque revendication. Jusqu’à présent personne ne connait la revendication des auteurs des massacres des civils à Beni et Ituri. Pour nous, l’important est que les services de sécurité soient capables de nous donner des vraies informations sur l’ennemi. Parce qu’il est souvent dit que si on ne connaît pas bien diagnostiquer une maladie, il sera aussi difficile de bien la soigner. C’est ce que nous voulons des services de sécurité. Il faut administrer un médicament approprié pour une maladie bien diagnostiquée faute de quoi la guérison sera incertaine. Que faut-il pour terminer la guerre de Beni-Irumu-Mambasa? Nous demandons au président de la république, au gouvernement congolais de bien vouloir se pencher sur cette question. Comme Félix Tshisekedi est le président de l’Union Africaine, il a le pouvoir de saisir ses homologues, dans le cadre de l’UA, pour l’envoyer leurs forces armées afin de l’épauler dans l’éradication de l’insécurité devenue phénoménale à l’Est du pays« , a recommandé Maître Achille Kapanga avant de s’interroger aussi sur l’actuelle destination des contingents Kényans dont le déploiement à l’Est du pays a été tant vanté par le gouvernement congolais pour venir secourir l’armée congolaise.

Ce notable de la région de Beni s’est ainsi exprimé après le massacre de plus de soixante(60) civils par les rebelles de la CODECO dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri.
Une sortie médiatique qui coïncide également avec la visite, à Kinshasa capitale de la RDC, de quatre(4) chefs d’États africains notamment le Sénégalais Macky Sall, le Rwandais Paul Kagame, le Brazzavillois Denis Sassou Ngueso et le Zambien Hakainda Hichelemana. À Kinshasa, ces chefs d’États africains sont venu sur invitation de leur homologue congolais, Félix Tshisekedi, pour participer à la conférence de haut niveau sur la masculinité positive. 

Pour rappel, la région de Beni-Ituri fait face, depuis plusieurs années, aux rebelles de forces démocratiques alliés(ADF) et autres groupes rebelles locaux dont des Mai-Mai, CODECO, FIPC, FIRPI, CHINI YA KILIMA,…
Ces groupes rebelles tant étrangers que locaux sont auteurs de plusieurs exactions contre les populations notamment les massacres à outrance des civils à côté des incendies des villages, villages et capitaux causant un déplacement massif de la population.

Afin de les éradiquer complètement, le chef de l’État a, le 06 mai 2021, instauré par ordonnance présidentielle le régime d’exception de l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces en proie à l’activisme accru de ces groupes armés.

Philémon Kachelewa

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