Le député provincial Kyambi Désiré dit avoir été alerté sur une probable et imminente spoliation de la concession du centre de santé Mukulya situé dans le quartier portant le même nom, commune Bungulu en ville de Beni par certains responsables des services de l’État.
Aussitôt, la réaction de l’élu du peuple n’a pas tardée.
Dans une sortie médiatique qu’il a faite lundi 06 décembre 2021, ce membre de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu a révélé que la concession dont il est question était offerte à la population locale par les chefs coutumiers afin d’y construire la structure sanitaire.
En sa qualité du représentant du peuple, Kyambi Désiré a appelé les instigateurs à pouvoir attendre l’issu du dossier sur cette concession qui reste pendant depuis plus de trois ans au parquet de Beni.
L’élu de la ville de Beni leur a aussi prévenu qu’en voulant à tout prix matérialiser leur projet mafieux de spolier un bien communautaire, ils seront répondants et tenus responsables de toutes les conséquences qui en découleront.
Kyambi Désiré a, à cette occasion, invité les spoliateurs à bien vouloir se désengager de ce dossier qui risque de se muer en une source d’insécurité dans une ville qui recherche la paix et la sécurité.
« La concession du centre de santé Mukulya est une concession que les chefs coutumiers de cette entité avaient donné à la population pour qu’elle y construise un centre de santé. Et ce centre de santé était construit. D’ailleurs ladite concession a déjà un titre. Je me souviens qu’à un moment, il y avait eu un fils de ces chefs coutumiers qui avaient cédé cette concession qui s’était rétracté et le dossier avait été introduit au parquet depuis plus de trois ans. Aujourd’hui, il ya des rumeurs annonçant que les autorités locales veulent morceler cette concession en des parcelles. Je voulais seulement attirer votre attention qu’il ya un titre qui protège cette concession. Et comme le dossier est au parquet depuis plus de trois ans, je leur conseille d’attendre jusqu’à ce que le parquet se prononce là dessus afin de prendre vos décisions là. Mais pour le moment dire que vous allez lotire cet espace, sachez bien que c’est vouloir soulever la population. Or ce n’est pas ce que nous voulons au niveau de la ville de Beni où nous avons besoin de la paix. S’il s’agit de trouver où morceler, les endroits sont nombreux en ville de Beni et non la concession appartenant à la population qui y a déjà construit un centre de santé », s’est alarmé le député provincial Kyambi Désiré tout en demandant avec insistance à ceux qui veulent l’écouter de stopper avec leur initiative qui risque d’énerver la population avec toutes les conséquences qui pourront s’en suivre.
En plus de l’insécurité caractérisée par les massacres des civils à laquelle elle fait face, la région de Beni reste, depuis plusieurs années, confrontée aussi à des sérieux problèmes fonciers.
Avant l’instauration du régime d’exception de l’État de siège, la plupart de dossiers traités au parquet civil étaient à caractère foncier.
Une certaine opinion croit, à quelque sorte, que ces genres des conflits sont susceptibles d’être aussi à la base de l’insécurité dans la région.
Philémon Kachelewa