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« Arrestation des officiers militaires et organisation du procès de flagrance, rappel du Gouverneur militaire pour consultation à Kinshasa, suspension et rappel de certains officiers de la police à Kinshasa, prise en charge des obsèques de victimes,…toutes ces mesures sont bien salutaires. Mais la levée de l’état de siège doit être de mise telle voulue par la majorité écrasante de participants à la table ronde tenue en Août dernier à kinsha ».

Ces propos sont du Député Provincial du Nord-Kivu Bertrand Ngwali au lendemain de la publication de certaines mesures prises par le gouvernement de Kinshasa par l’entremise d’une délégation dépêchée à Goma pour enquêter sur le massacre d’une centaine de personnes lors de la répression d’une manifestation organisée par la secte mystico-religieuse « Nguvu la Neno, Wazalendo ». Pour cet élu du territoire de Beni, la seule solution pour mettre fin au calvaire qu’endure la population du Nord-Kivu est de mettre en application la résolution votée par la majorité des participants à la table ronde, celle consistant à lever purement et simplement l’état de siège qui, à l’en croire, a démontré son inefficacité.

« Tout ce qui est entrain d’être arrêté comme décisions par le gouvernement à l’issue des enquêtes sur le massacre des civils à Goma est bon. Cependant, le gouvernement ne doit pas traiter partiellement la question de l’insécurité au Nord-Kivu en arrêtant des mesures transitoires. Le chef de l’état et le gouvernement doivent suivre la volonté de la population du Nord-Kivu et de l’ituri, laquelle volonté avait été exprimée, sans ambages, par les participants à la table ronde tenue à Kinshasa en Août dernier. On ne dirige pas un pays par des tâtonnements et il n’ya rien à spéculer, la seule solution à tout ce qui sévit au Nord-Kivu en général et à Goma en particulier c’est la levée de l’état », a précisé le Député Provincial Bertrand Ngwali.

Mercredi 30 Août dernier, rassemblé dans leur temple, des fidèles de la secte mystico-religieuse « Nguvu la Neno, Wazalendo » qui s’apprêtaient à lancer une manifestation pacifique à Goma pour exiger le départ de la MONUSCO et de l’EAC, deux forces jugées d’inefficaces ont été surpris par les forces de défense et de sécurité autour de 2h du matin. Pendant cette opération de répression, plusieurs vies ont été fauchées, dont une centaine de civils tués et plusieursblessés, à côté d’énormes degats matériels dont une église et des maisons d’habitation incendiées, des motos et autres biens de grande valeur emportés.

Consterné par cette situation, en plus d’adresser un message de compassion aux familles de victimes, le gouvernement a dépêché une délégation sur place à Goma pour mener des enquêtes sérieuses afin d’établir les responsabilités.

À son arrivée, cette délégation composée des Ministres de l’intérieur et sécurité, de la défense et anciens combattants, de la justice et autres hautes personnalités de l’armée et de la justice a arrêté un certain nombre des mesures. C’est entre autres l’arrestation et le déferèment devant la justice de six officiers de l’armée, le rappel à Kinshasa pour consultation du Gouverneur militaire, la suspension et rappel à Kinshasa de deux officiers de la police, la prise en charge des obsèques de victimes, la fermeture des églises non en règle vis-à-vis de l’état et tant d’autres.

Des mesures que d’aucuns acteurs socio-politiques jugent inappropriées; parmi eux, Honorable Bertrand Ngwali. Ceux-ci ne jurent que pour la levée de l’état de siège décrété au Nord-Kivu et en ituri depuis plus de deux ans par le PrésidentdelaRépublique.

Beni, Philémon Kachelewa

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