Le nouveau rebondissement du dossier de présumé détournement de fonds alloué au projet agro-industriel de Bukangalonzo ne fait pas l’unanimité et est différemment apprécié par des congolais, surtout au sein de la classe politique.
Si certains congolais donnent à ce nouveau rebondissement du dossier Bukangalonzo le sens de l’indicateur d’un État de droit prôné par l’actuel pouvoir en place, d’autres, par contre, voient en lui un acharnement contre la personne de l’ancien Premier ministre Congolais Matata Ponyo devenu gênant depuis l’expression de ses ambitions de briguer la magistrature suprême au sommet du pays.
C’est le cas de monsieur Erickson Rutsuba, haut cadre du parti politique « Leadership pour l’Émergence et le Développement, LGD » en province du Nord-Kivu qui invite Matata Ponyo à « braver la peur et à ne pas céder aux intimidations ». Il invite l’autorité morale de son parti politique le LGD de « revenir au pays pour affronter la justice politisée qui ne vise que l’imposer l’exil afin de laisser libre boulevard à Félix Tshisekedi qui ne jure que par l’organisation d’une élection dictatoriale ».
En reveillant un dossier qui, pourtant est déjà clos par la cour constitutionnelle, Erickson Rutsuba estime que « l’actuel juge de la cours de cassation ne fait autre que matérialiser à ciel ouvert la mission lui confiée par le pouvoir en place, celle d’obtenir, par toutes les voies possibles, la condamnation de l’ancien Premier Ministre Congolais Matata Ponyo ».

En effet, l’ancien premier ministre Matata Ponyo, Patrice Kitebi, ex DG du Fonds de promotion de l’industrie ainsi que l’homme d’affaires sud-africain Glober Christi sont invités à comparaître devant la cour de cassation, ce 13 juin.
D’après la citation à prévenu, les trois personnes cités sont reprochées de détournement par surfacturation de plus de 200 millions de dollars américains pour la gestion du parc agro-industriel de Bukanza Lonzo.

Raphaël Nyabirungu, avocat de l’ex premier ministre, avait indiqué au cours d’un point de presse que « Toute action judiciaire initiée par le ministère public près la Cour de cassation contre le sénateur Augustin Matata ne pourra pas prospérer, sinon ce serait l’excès des pouvoirs », pense son avocat Raphael Nyabirungu.
Raphaël Nyabirungu a rappelé l’arrêt du 15 novembre de la Cour constitutionnelle, qui s’est déclarée incompétente de juger Matata Ponyo sur la gestion du parc agroindustriel de Bukangalonzo.
Declaré candidat à la prochaine élection présidentielle de 2023 en République démocratique du Congo(RDC), Augustin Matata Ponyo séjourne depuis environ trois semaines à l’extérieur du pays, plus précisément à New-York aux États-Unis sur invitation du secrétaire général de l’ONU.
Philémon Kachelewa depuis Beni