L’appel est de madame Mbambu Luvuno Dévote, enseignante des universités, défenseur des droits de la femme et actrice politique de la ville de Butembo au Nord-Kivu. Elle l’a dit ce mercredi 22 février à travers un message parvenu à la rédaction de kivuactualites.com. Pour elle, les femmes doivent saisir l’opportunité pour le mois de mars dit de « la femme » pour dénoncer les massacres ainsi que toutes ses conséquences dans la partie Est du pays.
« À quelques jours du mois de mars consacré à la femme en général et plus particulièrement le 08 mars 2023, nous sensibilisons les femmes de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) à saisir de l’opportunité pour montrer à la face du monde que la paix et le pain sont devenus des denrées rares à l’Est du pays. À cette période où l’Est de la RDC est menacé par les ennemies de la paix, les femmes de l’Est devraient profiter de dénoncer les massacres en répétitions, des violences sexuelles faites aux femmes, les pillages, les kidnapping et enlèvements, … qui se vissent en RDC », a dit madame Mbambu Luvuno Dévote.
À cette enseignante des universités d’inviter les femmes de capitaliser le mois leur dédié en compatissant avec les orphelins des massacres et déplacés de guerre. Elle les appelle aussi à mettre de côté les habits neufs pour ne pas tromper le monde que les femmes de l’Est traversent une vie paisible.
« Chères mamans et filles célébrons autrement le mois de la femme asseyons-nous dans la poussière, portons des sacs, compatissons avec les orphelins des guerres, les déplacés. Appellons les dirigeants à sentir notre douleur que nous portons en coeur. Des habits neufs mettons ça de côté car nous n’avons pas droit à tromper honteusement le monde que nous jouissons de la parité homme-femme quand nous subissons encore des violences sexuelles et violences basées sur le genre dans cette partie de la RDC où même nous sommes privés du droit à la paix et à la sécurité voir du droit à la nourriture car les fruits de nos champs sont pillés par des agresseurs », a renchérit cette défenseur des droits de la femme avant d’appeler encore les femmes à dénoncer les abus sexistes dont elles sont victimes, une façon d’interpeller les dirigeants du pays.
« Dénonçons par la suite les violences sexistes que nous subissons par les NTIC ou à ligne pour montrer à la face du monde que nous en avons marre. Que ce mois de mars soient pour la population de l’Est une occasion de montrer à la face du monde que nous en avons marre avec la guerre et ses multiples conséquences négatives et une occasion de faire écouter les cris de la femme pour que les dirigeants agissent pour passer les cœurs des compatriotes de l’Est des larmes sanglantes », a conclu cette actrice politique qui s’est confiée à la rédaction centrale de kivuactualites.com
En rappel, le 08 mars de chaque année, le monde célèbre la liberté de la femme. En RDC, depuis plusieurs années, cette date se célèbre dans un contexte très particulier où la partie Est est secouée par l’activisme des groupes armés internes et étrangers. Dans cette situation, les femmes en sont les principales victimes. Si les unes sont sexuellement abusées, kidnappées, d’autres par contre sont devenues des veuves et perdues leurs autres familiers.
Beni, Philémon Kachelewa