RDC: les députés Mathe Matthieu et Crispin Mbindule chez le nouveau Chef d’État major Général FARDC pour des civilités et pour parler de la situation sécuritaire de l’Est

Le nouveau Chef d’État major Général des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a reçu, jeudi 20 octobre 2022 en son office de travail, les députés nationaux Kambale Mathe Matthieu et Crispin Mbindule Mitono. Les élus nationaux du Nord-Kivu sont allé présenter leurs civilités de coutume au lieutenant-génèral Christian Tshiwewe Songesha, récemment nommé à la tête de l’armée congolaise par le Président de la République en remplacement du général Célestin Mbala Musense, envoyé à la retraite.

En plus, les trois (3) personnalités, l’une militaire et deux autres politiques ont abordé la situation sécuritaire qui prévaut depuis plusieurs années dans la partie Est de la République Démocratique du Congo(RDC). À l’intention de l’officier général, Kambale Mathe Matthieu et Crispin Mbindule Mitono ont fait le contour de cette situation sécuritaire, qui reste globalement inquiétante, surtout dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Avant de le souhaiter une fructueuse carrière, ces deux membres de l’Assemblée nationale ont appelé le le lieutenant-génèral Christian Tshiwewe Songesha à pouvoir se mettre courageusement au travail pour arriver à éradiquer les groupes armés tant étrangers que nationaux qui pullulent à l’Est. Ils l’ont également promis une étroite collaboration pendant l’exercice de ses fonctions.

Très réceptif au message des élus du peuple, le nouveau homme fort à la tête des FARDC a rassuré ses ôtes de son engagement à pouvoir mettre fin aux groupes rebelles sans distinction et à restaurer l’autorité de l’État dans toutes les entités sous le choc de l’insécurité. À son tour, il a plaidé pour l’accompagnement dela population afin de le permettre de bien remplir toutes les missions lui confiées par le commandant suprême et Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi.

En effet, le lieutenant-génèral Christian Tshiwewe arrive à la tête de l’état-major général de l’armée à un moment crucial, caractérisé par l’occupation depuis quatre mois de la cité de Bunagana, au Nord-Kivu, par les rebelles du M23; l’insécurité ambiante dans l’Est du pays; l’arrestation de certains hauts gradés des FARDC. Il entre en fonction dans un autre contexte très particulier où cette partie Est du pays est aussi secouée par les massacres des civils, les incendies des maisons, véhicules et marchandises appartenant à des civils, causant ainsi le déplacement de la population qui craint pour sa sécurité. Des exactions attribuées aux rebelles de forces démocratiques et alliés (ADF).
Il doit donc relever tous ces défis.

Pour rappel, le lieutenant-général Christian Tshiwewe Songesha, 54 ans, est le nouveau chef d’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), nommé le 3 octobre 2022 par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi.

Le nouveau chef d’état-major général des FARDC remplace Célestin Mbala Munsense, en fonction depuis et déjà adminis à la retraite. Il est le seul haut gradé de l’armée à avoir été promu lieutenant-général. Alors général major, il avait été promu en 2020 à la tête de la Garde républicaine, succédant à Ilunga Kampete étant sous les sanctions de l’Union européenne. Au moment de sa nomination pour assurer la sécurité du chef de l’Etat, il y avait de fortes tensions entre ce dernier et son prédécesseur Joseph Kabila, avec notamment la rupture de l’alliance entre la plateforme présidentielle Cap pour le changement et le Front commun pour le Congo.

Présenté comme un collaborateur loyal, confiant et réservé, le lieutenant-général Christian Tshiwewe Songesha, originaire du Grand Katanga (comme son prédécesseur à ce poste), bénéficierait de la confiance du président Félix Tshisekedi. Diplômé de la deuxième promotion du Collège des hautes études de stratégie et de défense, tout en ayant fréquenté certaines écoles régionales, Christian Tshiwewe a gravi les échelons de la hiérarchie de l’armée sous l’ancien président de la République, Joseph Kabila.

Philémon Kachelewa depuis Beni