
L’entrepreneur congolais Albert Kamango tire la sonnette d’alarme sur les difficultés auxquelles fait face, surtout la jeunesse pour se lancer dans l’entrepreneuriat afin de se retrouver, elle aussi, dans la classe moyenne congolaise.
Albert Kamango lance un appel à l’endroit du gouvernement pour modérer sa fiscalité qu’il qualifie de « suicidaire » et qui freine l’entrepreneuriat de la jeunesse.
L’entrepreneur s’alarme sur la multiplicité des taxes et impôts que l’état congolais soumet à tout celui qui tente de se lancer dans l’entrepreneuriat, poussant ainsi nombreux à travailler dans l’informel et même dans la clandestinité. À l’en croire, cette perception pousse à la jeunesse de ne pas se retrouver dans la classe moyenne.
« Les taxes, c’est ce qui tue le Congo. Si les gens travaillent dans l’informel, c’est parce que les taxes sont suicidaires au Congo. Raison pour laquelle il y a des gens qui peuvent avoir des idées pour créer des entreprises, tant que la fiscalité congolaise est suicidaire, il est impossible d’avancer, il est impossible d’avoir une classe moyenne dans notre pays. La fiscalité congolaise est très mauvaise, trop de centres de perception, trop d’impôts. Tu peux avoir un financement aujourd’hui mais les taxes à payer dépassent largement le financement que toi tu as eu », a-t-il déploré.
Albert Kamango considère la soumission des entrepreneurs au paiement de plusieurs taxes et impôts par l’état congolais comme une autre forme de « massacre ». En tant qu’entrepreneur, il se dit aussi victime de cette mauvaise politique du gouvernement congolais. « L’état continue à nous massacrer à travers les taxes. Prenons mon exemple: on me dit que mon hôtel ici est un hôtel à 3 étoiles. Un hôtel à 3 étoiles à Kasindi qui doit payer les mêmes taxes qu’un hôtel à 3 étoiles de Kinshasa. Est ce normal ? C’est ça les lois Congolaises. Est ce que nous avons la même clientèle? on a le même tarif? On a le même niveau d’exploitation? Comment est-ce quelqu’un peut avancer ? Tant que la fiscalité n’est pas allégée, on n’aura jamais une classe moyenne. La classe moyenne qui veut naître est étouffée par la fiscalité », a dénoncé Albert Kamango.
Des pistes de solution, selon Albert Kamango
Cette triste réalité provoque, non seulement le ralentissement des activités d’entrepreneuriat, mais aussi amene plusieurs entrepreneurs à travailler dans l’informel. Ainsi, le Notable Albert Kamango propose au gouvernement de parvenir à distinguer les moyennes des petites entreprises et à veiller sur leur localisation étant donné que les niveaux d’exploitation, la clientèle et les tarifs ne sont pas les mêmes.
« Tant que l’état congolais n’arrive pas à distinguer les petites et les moyennes entreprises et leur localisation par rapport à l’exploitation, on aura jamais une classe moyenne. Tout est centralisé et tout le monde doit payer les mêmes taxes et les mêmes impôts », a proposé Albert Kamango.

Expérimenté ou parvenu dans l’entrepreneuriat ? Albert Kamango se classe dans la première catégorie
Albert n’est pas un parvenu dans l’entrepreneuriat plutôt un expérimenté patenté de plusieurs années. Alors qu’à la suite de ses nombreux taxes et impôts, l’état congolais ne donne aucune chance à ceux qui veulent essayer (se lancer) dans l’entrepreneuriat d’y arriver, il (Albert Kamango) lui essaie en dépit de nombreux obstacles et cela, depuis très longtemps. Il est dans l’entrepreneuriat depuis l’âge de 26 ans. En étant fonctionnaire, il a commencé par ouvrir sa propre activité à 1986, alors qu’il avait encore 26 ans. Beaucoup de gens qui le connaissent sont témoins de ce qu’il a déjà réalisé à Kinshasa. Pas seulement à Kinshasa, mais aussi à Kasindi où il a mis en place plusieurs activités parmi lesquelles l’hôtel Kasindi Lubiriha (HKL) de 3 étoiles.
À noter que c’était au cours d’une émission spéciale organisée en début de l’année en cours (2025) dans une radio locale de Kasindi que l’entrepreneur Albert Kamango avait ainsi intervenu.
Beni, Philémon Kachelewa
