Les pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ont annoncé, samedi 8 décembre, leur contribution à la mise en place de la force internationale neutre dans l’Est de la RDC. Cette force aura pour principale mission de neutraliser les quatre groupes renommés actifs au Nord et au Sud-Kivu, y compris le groupe rebelle M23 de la RDC, les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques et Alliés (ADF) et les rebelles Burundais des Forces Nationales de Libération (FNL).
En réaction, le Député National Honoraire Boris Maelezo félicite l’initiative prise par le Président de la République de se tourner vers la force régionale de la SADC qui a toujours sauvé la RDC. À l’en croire, si Félix Tshisekedi avait suivi la voix de la sagesse, la force de l’EAC ne se retrouverait pas au Congo dont le résultat au bout d’une période considérable est alarmant et catastrophique. Cet ancien membre de l’Assemblée nationale se donne déjà une lueur d’espoir, une fois cette force régionale de la SADC sera déployée à l’Est de la RDC qui reste confronté depuis plusieurs années à l’activisme des groupes armés internes et étrangers.
« Le tâtonnement qui est entrain d’être vécue au niveau du sommet de l’État va nous amener que notre pays puisse accueillir même le diable pensant que ce diable va nous sauver de la situation dans laquelle nous retrouvons. Nous avions conseillé à plusieurs reprises le Président de la République à ce qui concerne notre adhésion à l’EAC, il n’a jamais compris, il s’est entêté, puis il est allé signé les accords avec l’EAC et il a même promis à la population qu’à son arrivée, l’EAC va se battre contre les groupes armés inclus le M23. Aujourd’hui deux ans après, nous trouvons que nous sommes entrain de patauger et il n’ya rien qui se fait. Nous nous pensions que la SADC a toujours été une force de la sous région qui a toujours sauvé la République Démocratique du Congo. Et c’était la seule alternative que nous pouvions avoir pour pouvoir pensé que si nous nous tournons vers la SADC, cela veut dire que nous pouvons avoir une solution. Alors ce n’est pas tard de faire mieux, nous nous pensons que nous pouvons avoir la conviction si le mandat qu’on peut donner cette fois-ci à la SADC quand elle sera dans ce pays soit clair, qu’il soit un mandat offensif; avec l’histoire que nous avons avec la SADC, nous pensons que ça pouvait être la meilleure solution que le Président de la République peut arriver à prendre comme décision et que si ses pairs de la SADC l’acceptaient, je pense que nous pouvons avoir une lueur d’espoir qu’une fois cette force est déployée dans notre pays, elle peut arriver à changer la donne et que les choses évoluent positivement », a fait savoir Honorable Boris Maelezo.
Au téléphone de la rédaction centrale de la Radio Moto Oicha, l’ancien élu du territoire Beni au Nord-Kivu est revenu sur les résultats positifs des interventions de la force de la SADC en République Démocratique du Congo. D’après lui, c’est grâce aux interventions de cette force que la RDC a fait face à quelques agressions extérieures et y sortir tête haute. Raison pour lui d’encourager le Chef de l’État Congolais à accélérer le processus avec ses pairs afin que d’ici juin le déploiement soit effectif. Cependant , Boris Maelezo conseille Félix Tshisekedi d’exiger d’abord le retrait d’autres forces étrangères qui n’ont eu des résultats probants dans la restauration de la sécurité au pays. C’est le cas notamment de la force de l’EAC, de la FIB et bien d’autres.
« […] La 1er guerre de 1998, juste quand l’AFDL s’est déployée à Kinshasa et renversée le pouvoir de Mobutu, nous avions connu la deuxième guerre du 08 août 1998 c’est la SADC qui avait sauvé la nation congolaise quand nous avions été agressé pour la première fois par le Rwanda appuyé par l’Ouganda et le Burundi, vous avez vu que Mzee Laurent Désiré Kabila s’était tourné tout de suite là vers la SADC. Les troupes Angolaises, Namibiennes et celles de l’Afrique du Sud s’étaient déployées via la Zambie et la situation s’était normalisée trop vite puisque effectivement le contrepoids était nécessaire de ce côté et nous avions pensé que si c’est la même chose dont le Président de la République Félix Tshisekedi a fait au sommet de Namibie, je crois que nous pouvons avoir une lueur d’espoir. Puisqu’en tout cas à chaque fois que notre pays est confronté à une situation pareille, nous avons toujours été appuyé par la SADC. Ce n’est pas aussi très loin, à 2013 vous avez vu que c’est à partir de la SADC que la République Démocratique du Congo par le biais du Président de la République de l’époque, Joseph Kabila, s’est tournée vers la SADC et nous avons eu à avoir le déploiement de la FIB qui était la brigade offensive des Nations-Unies qui était mise en place par la SADC à travers l’OUA et nous avons vu comment ils ont défait, ensemble avec les FARDC, les M23 jusqu’à les chasser de notre territoire et les mettre hors d’état de nuire. Ces deux événements nous poussent à pouvoir croire à ce que ça soit toujours un mandat offensif qu’on donne aux troupes de la SADC et je crois que ça doit être la meilleure solution qui pouvait être envisagée pour la situation dans laquelle nous nous retrouvons. Mais à condition que l’EAC se retire sur notre territoire, la FIB devenue amorphe doit aussi se retirer dans notre territoire pour que les troupes de la SADC soient les seules à engager le front contre les groupes armés internes et les terroristes du M23 », a conclu Honorable Boris Maelezo.
Beni, Philémon Kachelewa