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Le Sénateur Célestin Vunabandi s’est exprimé, samedi 24 septembre courant, au sujet de la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut depuis plusieurs mois dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Situation caractérisée notamment par l’occupation de la cité de Bunagana par les rebelles du M23 appuyés par l’armée Rwandaise (RDF) ayant occasionné le déplacement de la population dont une partie se serait dirigée en Ouganda et l’autre partie s’étant déversée sur le territoire national. En des termes très tranchants, l’élu des élus du Nord-Kivu, Célestin Vunabandi a dénoncé et condamné avec véhémence le comportement des éléments de l’ordre qui ont ôté la vie à un des habitants du territoire de Rutshuru qui, pourtant manifestaient pacifiquement pour exiger la reprise, par l’armée régulière, de la cité de Bunagana des mains des rebelles du M23. Avant d’exiger l’organisation d’un procès en flagrance de l’auteur de ce meurtre, Célestin Vunabandi a déploré le « manque de professionnalisme des éléments de sécurité ».

S’agissant des sit-ins illimités décrétés par la coordination de la société civile du territoire de Rutshuru, le président national du parti « Action pour un Congo Nouveau, ACN » l’a qualifié de « l’expression d’une population qui se sent quasiment délaissée(abandonnée) ». Raison pour l’Honorable Célestin Vunabandi d’inviter le gouvernement congolais à « intensifier les démarches pour la reprise, le plus tôt possible, de Bunagana des mains des rebelles terroristes du M23 ». À l’en croire, « c’est seulement la reconquête de cette cité, plus généralement de toutes les localités occupées par les rebelles du M23 qui pourra apaiser la tension qui monte petit à petit sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu pour dénoncer et désapprouver cette occupation étrangère ».

Déjà instruit par le premier ministre, chef du gouvernement pour une intervention prompte en faveur des déplacés de guerre basés dans des sites à Rutshuru, le président de l’ACN appelle le ministre des affaires sociales et solidarité « d’accélérer la procédure pour apporter une assistance humanitaire afin de soulager tant soit peu ces nécessiteux ». D’après ce Notable de l’Est du pays, « la situation humanitaire que traversent ces déplacés de guerre est alarmante au point qu’elle nécessite une intervention urgente » tel qu’il l’avait déjà décrit dans sa lettre adressée au chef du gouvernement congolais.

Située à environ 90 kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la cité frontalière de Bunagana en territoire de Rutshuru demeure sous occupation des rebelles du M23 soutenus par l’armée Rwandaise, voici environ trois (3) et plus. Ce qui a contraint plusieurs habitants de plusieurs villages de la chefferie de Bwisha et ailleurs d’abandonner leurs habitations et d’être voués à la précarité de la vie dans leurs sites de déplacement.

Pour dénoncer l’occupation étrangère de Bunagana et exiger sa reconquête, la Coordination de la société civile de Rutshuru a décrété une série des sit-ins au bureau administratif du territoire doublé de l’incivisme fiscal. Mouvement de protestation à l’issue de laquelle, un manifestant, le nommé BIZIMANA SEBARE a été tué par balles par un élément de la police à côté de plusieurs blessés(quatre) qui sont présentement adminis dans des structures sanitaires de la place.

Aux dernières nouvelles, nous avons appris que la Coordination territoriale de la Société civile a levé momentanément ses sit-in organisées depuis jeudi dernier devant les installations de l’Administration du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Cette décision est ressortie d’une réunion tenue ce vendredi 23 septembre après l’entretien des forces vives avec le commandant du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu, le Général Clément Bitangalo dépêché à Rutshuru pour écouter les manifestants.

En plus de suspendre des sit-in, la société civile a également ordonné la reprise des activités commerciales, indique Jean Claude Bambaze, président de la Société civile de Rutshuru.

Celui-ci indique néanmoins qu’il y a la possibilité de reprendre les actions ce lundi 26 septembre prochain, sur initiative de la coordination provinciale de la société civile qui voudrait également voir l’armée reprendre la cité de Bunagana.

Philémon Kachelewa depuis Beni

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