Le comité international de la croix rouge(CICR) a organisé , samedi 12 et dimanche 13 Mars 2022, dans une des salles des réunions de l’hôtel Butembo, un briefing à l’intention des journalistes de la ville de Butembo au Nord-Kivu.
Au cours de cette session de formation, les participants ont été formés par les membres du service de communication de cette organisation humanitaire qui se sont essentiellement penchés sur l’historique, les missions, les rôles, les principes pour chuter sur ce que peut faire et ne peut pas faire le CICR. Le droit international humanitaire (DIH) a été également expliqué aux participants.
Au point de l’historique, il a été révélé que le CICR remonte des années 1859, période pendant laquelle le fondateur Henry Dunant prenait en charge les malades, enterait les morts, réunissait plusieurs familles séparées.
Les intervenants se sont aussi étalé sur les missions de l’organisme qui sont exclusivement humanitaires dont la protection et l’assistance aux victimes de conflits armés et autres situations de violence ainsi que la promotion du droit international humanitaire (DIH).
La formation a permis aux journalistes d’apprendre les principes fondamentaux, au nombre de trois, du CICR: la neutralité, l’impartialité et l’indépendance dans la façon de secourir les vies humaines en détresse avant qu’ils ne soient informés sur les deux rôles des emblèmes, à savoir la protection et l’indication. En d’autres termes, ont-ils expliqué, les emblèmes servent à protéger les victimes et ceux qui leur portent secours.
Ensuite, les orateurs se sont focalisés sur ce que ne peut pas faire et ce que peut faire le CICR. À ce sujet, il a été dit que le CICR ne peut commenter les situations militaires et politiques, prendre partie, blâmer ou accuser une des parties au conflit, trahir la confidentialité, utiliser la dénonciation sauf cas extrêmes, mettre en péril l’accès ou la sécurité et violer la dignité des victimes du conflit. Par contre, cette organisation internationale peut entre autre décrire les activités ou actions, décrire les besoins ou situations humanitaires, expliquer le droit international humanitaire, mettre les médias en contact avec les victimes ou partenaires, utiliser ses activités ou projets pour illustrer des problématiques et exprimer ses préoccupations.
Organisée du 12 au 13 mars 2022, cette séance de formation de deux jours avait aussi pour objectif d’outiller les professionnels des médias des notions sur le droit international humanitaire(DIH) qui interdit par exemple aux parties en conflit de tuer une personne non armée, de tuer un combattant qui se rend et ne présentant aucune menace, de violer, de s’attaquer aux édifices publiques, de s’apprendre aux personnes vivant avec handicap ainsi qu’aux journalistes.
Revenant en mainte reprises sur le principe selon lequel la « guerre est institutionnalisée », l’un des intervenants, monsieur Muhindo Musubao a révélé qu’un conflit armé est susceptible de provoquer des conséquences à l’instar des blessés et malades, des victimes de violences sexuelles, des prisonniers et détenus, des personnes déplacées et des besoins en nourriture et en eau. Des conséquences dont la résolution entraîne l’intervention de plusieurs organisations humanitaires à l’instar du comité international de la croix rouge, a-t-il fait savoir avant de revenir sur l’essentiel de ce briefing.
« … Partant du travail des journalistes, le CICR a l’obligation de communiquer avec eux afin qu’ils connaissent ce que fait le CICR entant que organisation humanitaire mais aussi renforcer la perception du CICR qui n’est pas, peut-être, bien comprise par certaines personnes. C’est pour comprendre aussi les difficultés des journalistes face aux organisations humanitaires. Peut-être qu’il ya certains journalistes qui ne se sentent pas à l’aise d’approcher des organisations humanitaires pour comprendre ce que font ces organisations humanitaires. Le CICR est toujours disponible à répondre aux questions des journalistes et à expliquer son travail dans la zone », a-t-il donné le sens de cette formation.
Le CICR est une organisation humanitaire internationale qui focalise ses interventions dans la prise en charge des victimes des conflits armés. Ce, sans distinction de race, d’ethnie, de religion et de communauté.
Philémon Kachelewa