Le député National honoraire, Boris Maelezo dénonce le résultat de l’État de siège, 8 mois après son instauration par le président Félix Tshisekedi.
Pour l’ancien élu du territoire de Beni, les autorités de l’État de siège doivent écouter le cris d’alarme de la population qui réclame la fin des tueries. Boris Maelezo regrette que la police réprime plutôt violemment les actions citoyennes pacifiques.
« Aujourd’hui vous constaterez que les autorités de l’État de siège tournent plus le fusil vers les manifestants non armés, des manifestants pacifiques qui réclament tout un droit d’être protégé mais du coup qui se trouvent devant les canons qui sont envoyés dans le territoire de Beni pour combattre l’ennemi l’ADF qui nous endeuille tous les jours. On se pose la question si les autorités de l’État de siège ne comprennent pas que ces manifestations sont la conséquence de leur laxisme à trouver des solutions à ces problèmes qui se posent. Nous sommes déjà sacrifiés. Moi j’ai comme l’impression que les autorités de l’État de siège confondent un peu les réclamations de la population à une insurrection, les réclamations de la population à une désobéissance civile. Ici la population est entrain de réclamer son droit qui est là protection, la sécurité, la quiétude », a expliqué le député National honoraire, Boris Maelezo, qui dénonce l’armement mis en place par la police et l’armée afin de disperser la marche de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression, tenue lundi et mardi en ville de Beni.
« Alors si aujourd’hui vous allez mobiliser et réquisitionner les militaires comme ce que nous avons vu lundi dernier dans la ville de Beni en tout cas ça laisse à désirer comme vous pouvez collectionner toutes les troupes engagées au front et venir les étaler devant un peuple martyrisé qui réclame le droit d’être protégé et voilà nous avons perdu un jeune homme qui réclamait la paix dans son pays et nous venons de le perdre aux fleurs de l’âge puisque nous sommes devant les irresponsables qui ne comprennent pas que le peuple se sent menacé il n’a pas de choix que celui de s’exprimer et les autorités devraient prendre en compte les réclamations de la population afin de prendre leur responsabilité en main pour que des tels cas ne puissent se répéter ou être vécu dans la cité », a-t-il fait savoir.
Monsieur Boris Maelezo s’insurge contre la poursuite des tueries de la population dans le territoire de Beni.
« Aujourd’hui la population est prise en étau. Dans la brousse ce sont les ADF qui la chassent comme des gibiers. Ils sont tués à la merci de notre armée et des autorités de l’État de siège mais aujourd’hui la population se trouve devant le canon », a-t-il conclu en exigeant que le maire policier Muteba Kashale Narcisse réponde devant la justice suite à tous les désordres enregistrés dans la ville de Beni.
Il sied de rappeler qu’un militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), Mumbere Ushindi a été tué et une vingtaine des manifestants interpellés par la police lors de cette manifestation réclamant la fin de l’État de siège.
Jonathan Kataliko