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Le député national Paluku Kamavu Éric dit avoir constaté un malentendu entre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les habitants de la ville commerciale.

Dans un entretien téléphonique accordé à plusieurs médias de Butembo, Éric Paluku Kamavu s’interroge si « vraiment » la boisson communément appelée « Kasiksi » peut être inscrite dans l’agenda des tâches des militaires congolais. Tout en condamnant l’incident de mercredi dernier au marché secondaire de Byasa au Nord de la ville, l’ancien ambassadeur de la RDC en Angola rappelle que la boisson Kasiksi est faite pour la consommation ordinaire depuis l’époque ancestrale.

« […]Depuis l’époque ancestrale, la boisson ‘‘kasiksi’’ est vendable et buvable en ville de Butembo et cela depuis des années et des années, on n’a jamais appris que ça fait du mal à personne. Mais, aujourd’hui, nous apprenons que les militaires se sont attaqués aux vendeurs de ladite boisson au motif que c’est une boisson prohibée. Dans cette débandade, les militaires ont tiré des balles réelles. Nombreuses personnes ont perdu leur argent, leur marchandise, d’autres ont étés blessées et d’autres arrêtées. Nous déplorons la mort de notre enfant KAMBALE MUKANDA Arsène qui est mort dans une situation déplorable », regrette-t-il.

Au même moment, le docteur Éric Kamavu regrette l’assassinat par des militaires incontrôlés de deux civils à Mathembe dans les circonstances similaires au mode opératoire des forces démocratiques alliées (ADF). Celui-ci soute que justice soit faite et que les auteurs répondent de leurs actes.

« Aux militaires, nous rappelons que la population ne soit pas comme une cible, comme ennemi. Puisqu’à ce moment-là on va croire qu’il y a un complot. A Matembe, le mode opératoire a été semblable à celui des ADF. Les FARDC doivent se démarquer de tous les assaillants et faire mieux qu’eux. Quand il y a eu incursion des ADF à Kakwangura au mois d’Aout dernier en pleine ville de Butembo, la population s’est sentie abandonnée. Les agents de l’ordre n’ont même pas manifesté un quelconque mouvement de poursuivre l’ennemi. C’est la population qui a poursuivi l’ennemi mains vides », insiste-t-il.

Il sied de préciser qu’au moins cinq civils ont été tués par des présumés militaires et policiers à l’espace d’un mois dans la ville commerciale de Butembo.

Rédaction

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