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Encore des nouvelles victimes. Au moins six (6) civils ont été tués dans leurs maisons, dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 2022, à Rugari (territoire de Rutshuru), une zone sous contrôle des rebelles du M23. Ce bilan a été avancé lundi dernier par Baromètre Sécuritaire du Kivu (KST) via sa page tweet.

« Dans la nuit de dimanche 30 à lundi 31 octobre, au moins 6 civils ont été tués dans leurs maisons à Rugari (territoire de Rutshuru, Nord-Kivu). À ce moment, la localité était sous contrôle M23 », a brièvement dénoncé Baromètre Sécuritaire du Kivu dont l’objectif est de cartographier les violences
exercées par les forces de sécurité étatiques et par les groupes armés dans l’Est de la
RDC afin de mieux comprendre les caractéristiques,
tendances et causes de l’insécurité et des violations graves du droit international relatif
aux droits humains et du droit humanitaire.

Ces six(6) civils viennent s’ajouter sur les seize (16) autres tués toujours par les mêmes rebelles du M23, vendredi 28 octobre dernier, à Rutshuru, à en croire la dénonciation de Mr Aimé Mukanda, notable de ce territoire. Ce qui confirme un bilan de 22 civils tués par ces rebelles terroristes en l’espace de 72 heures.

Face à ces drames répétitifs, plusieurs voix s’élèvent pour demander au gouvernement congolais de tout mettre en œuvre pour la restauration de la paix sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu où des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent plusieurs villages.

Les FARDC, pour leur part, rassurent de leur détermination de reprendre toutes les zones sous occupation de ces assaillants.

En effet, après près de quatre (4) mois d’occupation de la cité de Bunagana par les M23, les affrontements ont repris, depuis le 20 Octobre dernier, entre ces rebelles terroristes et les forces armées de la République Démocratique du Congo, FARDC dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. À l’issu de ces affrontements, les rebelles du M23 sous le label du Rwanda ont réussi à conquérir des nouvelles agglomérations comme Kabindi, Rutshuru centre, Kiwanja, Kiseguru, Mabenga et autres. Les FARDC qui se comportent très bien sur les lignes de front ont résolu de se retirer dans ces agglomérations urbaines pour éviter les pertes en vies humaines des civils innocents.

Pour dénoncer et dire non à cette agression Rwandaise via le M23, la société civile Coordination provinciale du Nord-Kivu, les mouvements citoyens et les groupes de pression ont appelé toute la population à la solidarité envers les FARDC et ont lancé une série des manifestations. Lundi 31 octobre, toutes les activités ont été paralysées sur l’ensemble de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu où la population a manifesté jusqu’à la grande et à la petite barrières où elle a été dispersée par des bombes à gaz lacrymogène par les éléments de l’ordre alors qu’elle se disait prête à traverser la frontière Congolo-Rwandaise pour, aussi, envahir le territoire Rwandais tel l’a fait le Rwanda via le M23.

Quant à elles, mardi 1er Novembre, les villes de Butembo et Beni ont aussi décrétées une journée ville morte.

Philémon Kachelewa depuis Beni

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