C’est à travers sa correspondance du 25 mai 2022 dernier que le député national Éric Kamavu a saisi le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima. Dans sa lettre réceptionnée au gouvernorat de la province le 16 juin 2022 sous le N°9555 dans le registre des correspondances et dont une copie a été adressée à l’inspecteur général des finances (IGF), ce membre de la chambre basse du parlement à dénoncé « la gestion opaque de la taxe conventionnelle destinée à l’amélioration de la voirie dans les villes de Butembo et Beni au Nord-Kivu. » L’élu de la ville de Butembo s’en veut pour preuve de cette gestion opaque, l’insalubrité et l’impraticabilité de la voirie constatées dans ces deux villes. Aussi l’état poussiéreux vécu pendant la période sèche à Butembo-Beni. Ce, malgré la perception régulière de la taxe dite « conventionnelle de la voirie » dans toutes les villes de la province. Une taxe qui est déjà d’ailleurs passée de 40 à 60 Francs Congolais par litre de carburant.
« En effet, durant mes vacances parlementaires passées en ville de Butembo en janvier et février de l’année en cours, le premier problème qui sautait aux yeux était celui de l’insalubrité et de l’impraticabilité de la voirie, surtout en période de saison pluvieuse, au centre-ville de Butembo.
Et même en période de saison sèche, la poussière est un autre fléau qui accable la population, la plupart d’artères n’étant pas asphaltés.
Pourtant, mes sources à l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu m’informent régulièrement de la perception de la « taxe conventionnelle de voirie » dans toutes les villes de la province du Nord-Kivu en vue d’améliorer les voiries dans chaque ville de cette province.
Cette taxe qui était de 40Fc par litre de carburant est déjà revue à la hausse à 60Fc par litre de carburant acheté.
Il va faire plus ou moins 10 ans que cette taxe est perçue mais que les dividendes sur terrain à Beni et Butembo demeurent très faibles contrairement à la ville de Goma.
Bien plus, cette taxe est gérée dans une opacité qui fait craindre sa mauvaise gestion : la population ne sait pas combien elle a déjà contribué pour cette taxe et comment elle est gérée, a dénoncé ce haut cadre du parti politique RCD/K-ML rappelant au passage la définition d’une taxe: « Cette situation est inadmissible d’autant plus que, par définition, la taxe suppose toujours et obligatoirement une contrepartie. »
Ainsi dénoncé, cet ex candidat gouverneur de la province du Nord-Kivu a invité l’autorité provinciale à s’activer pour tirer cette question au claire.
« Par la présente, je tiens à vous prier de bien vouloir nous éclairer sur cette question mais surtout de bien vouloir vous impliquer pour que la contrepartie, c’est-à-dire l’arrangement des voiries urbaines voire leur bétonnage ou asphaltage soient perceptibles de façon continuelle dans les villes de Butembo et de Beni tant que cette taxe sera perçue.
Mes sources sur place m’ont encore fait savoir qu’une commission d’enquête parlementaire avait été mise en place par l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu depuis octobre 2019 pour élucider la question de l’opacité dans la gestion de cette taxe mais, elle n’est jamais descendue sur terrain jusqu’au moment où les activités de l’Assemblée Provinciale avaient été suspendue en mai 2021 (soit 17 mois après sa mise en place).
Auprès de l’IGF à qui il a adressé une copie de sa saisine, Éric Kamavu l’a demandé de dépêcher une équipe de son service en villes de Butembo et Beni pour enquêter sur la gestion de la taxe conventionnelle destinée à l’amélioration de la voirie urbaine.
« Pour cette raison, je prie aussi à Monsieur l’Inspecteur Général et Chef de service à l’Inspection Général des Finances (IGF), qui me lie en copie, de bien vouloir accepter de dépêcher une équipe de son service en villes de Butembo et de Beni pour enquêter et élucider l’énigme autour de la gestion de cette taxe que la population a le droit de comprendre », a conclu l’élu de Butembo et haut cadre du parti politique RCD/K-ML.
En sa casquette du représentant du peuple, le député national Éric Kamavu reste engagé dans la recherche, par toutes les voies reconnues à un parlementaire, du bien-être de la population. D’une porte à une autre, au nom et pour le compte de la population, il reste inlassable et infatigable.
C’est encore lui, dans un passé très récent, qui a saisi madame la ministre de la justice et garde des sceaux au sujet des conditions de travail précaires que traverse le personnel judiciaire de la province du Nord-Kivu.
Philémon Kachelewa depuis Beni