Pour la énième fois, le député national honoraire Boris Maelezo s’est exprimé au sujet des opérations militaires conjointement forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et UPDF (Uganda Propale Defense Forces) lancées depuis début novembre 2021 à l’Est de la RDC pour traquer les rebelles de forces démocratiques et alliés (ADF) et collaborateurs.
Vis à vis de ces opérations militaires conjointes dénommées Usuja, cet ancien député national de 2011 et Notable de l’Est de la RDC n’a pas été tendre plutôt très tranchant, assurant qu’elles étaient, dès le début, vouées à l’échec à cause de l’impréparation.
Sans être contre la mutualisation des forces, Boris Maelezo a révélé que le fait pour le gouvernement congolais autant que pour celui de l’Ouganda de n’avoir pas préalablement saisi leurs Assemblées nationales respectives et obtenir leurs quits sur la mutualisation des forces était là le début de l’échec de ces opérations militaires qui se fait remarquer sur terrain.
« Afin que les opérations militaires soient bien menées, elles doivent être bien préparées. Nous avions alerté le gouvernement congolais pour lui dire que l’armée ougandaise se déployait sur le sol congolais sans autorisation préalable du parlement de son pays. Et c’était curieusement le même scénario du côté congolais où l’on avait assisté à une cancophonie. Tantôt le porte parole du gouvernement de Kinshasa niant l’entrée des troupes de l’armée ougandaise avant qu’il ne revienne sur sa communication dans moins de 24 heures. Plus de 45 jours après, il n’y a même pas une avancée significative sur terrain. On nous parle des bombardements mais on se pose la question de savoir si qui vérifie là où ces bombes sont larguées pour savoir s’il ya quelque chose qui a été touchée. Nous trouvons que c’est de la machination », a fait savoir Boris Maelezo avant d’émettre le doute pour l’avenir de ces opérations, le moment que le parlement ougandais a décidé de stopper le financement en faveur des troupes déployées sur le sol congolais.
« Nous avons suivi avec amertume que le parlement ougandais a dit non à ces opérations, a dit non au financement de ces opérations pour la seule raison que le gouvernement n’était pas passé au parlement pour suivre la procédure normale afin de déployer les troupes de l’armée ougandaise dans un pays étranger. Quel sera alors l’avenir de ces opérations si elles ne seront plus financées ? Aujourd’hui nous sommes dans l’embarras. Le gouvernement congolais doit nécessairement nous dire ce qui va suivre. Parce que si le parlement ougandais s’oppose au financement de ces opérations, c’est dire autrement que ces opérations soient arrêtées et les UPDF rentrent dans leur pays. À moins que le gouvernement parvienne à convaincre le parlement pour la continuité du financement », a renchéri ce Notable.
C’est ainsi que ce député national honoraire plaide pour le sérieux dans les opérations de traque de l’ennemi pour arriver à éradiquer complètement les massacres des civils.
« …Ce qui se passe dans le territoire de Beni nécessite une seriosité pour arriver à trouver une solution à la question des ADF qui endeuillent la population », a-t-il poursuivi.
Boris Maelezo a en fin déploré le fait « qu’en dépit de la présence des troupes de l’armée ougandaise en chefferie des Watalinga en particulier et dans la région de Beni en général, les assaillants ADF continuent à faire des navettes dans tous les sens, tuant à leur passage des paisibles populations. État de chose qui met en cause l’efficacité et la réussite des armées engagées dans ces opérations militaires conjointes ».
En rappel, les troupes de l’armée ougandaise ont été autorisées d’entrer sur le sol congolais par le président de la République Félix Tshisekedi en début du mois de novembre de l’année dernière
L’objectif étant de venir rechercher et combattre, ensemble avec les FARDC, les rebelles de forces démocratiques et alliés(ADF) et leurs collaborateurs. Des rebelles qui sont accusés de massacrer, à outrance et à cœur joie, les populations civiles à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), plus précisément en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Philémon Kachelewa