Moïse Katumbi sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC: « L’insécurité qui sévit à l’Est est provoquée par le pouvoir actuel qui a lamentablement échoué. Une fois élu président, je vais m’installer à l’Est pour finir cette histoire entretenue par le pouvoir »

L’acteur politique congolais Moïse Katumbi s’est exprimé au sujet de la situation sécuritaire qui demeure quasiment volatile dans la partie Est de la République démocratique du Congo(RDC), caractérisée notamment par les massacres des civils par des forces négatives étrangères et nationales ainsi que par la criminalité urbaine.

Avec un ton très tranchant, le président du parti politique « Ensemble pour la République » a attribué cet état de chose à la défaillance du pouvoir en place, se posant au passage la question de savoir le péché qu’avaient fait les populations de l’Est de la RDC pour mériter un tel sort.

« L’Est souffre terriblement. Quel péché ont commis envers Dieu les populations de l’Est pour mériter un tel traitement? Si vous observez bien, tout est merveilleux à l’Est. Il y a un bon climat, des terres fertiles et tout est presque bon à l’Est. L’insécurité qui gangrène l’Est est provoquée par le pouvoir en place », a affirmé le Chairman Moïse Katumbi.

À ce président de Ensemble pour la République de rassurer la population de l’Est de la RDC: « Une fois élu président de la République, je vais finir toutes ces histoires. La première chose que je ferais, c’est de m’installer à l’Est parce que s’il n’y a pas de la sécurité, nous ne saurons pas développer le pays, nous ne saurons pas construure. Ce que je vais faire, je vais construire des routes. À l’Est les gens souffrent. L’impraticabilité des routes favorise l’insécurité qui est entretenue par le pouvoir », a révélé le Chairman.

Dans sa vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le président du club Tout Puissant Mazembe n’a pas manqué de répliquer aux propos tenus à Abidja en Côté d’Ivoir par Félix Tshisekedi accusant les officiers militaires et de la police d’être pour quelque chose dans ce qui se passe à l’Est. Pour lui, seule la bonne prise en charge des militaires et policiers peut les amener à bien remplir leurs missions.

« Nos militaires et nos policiers sont des vrais travailleurs mais notre gouvernement semble les avoir oublié. Les militaires et policiers ne sont pas bien rémunéré, leurs enfants ne sont jamais scolarisé ni adminis aux soins », a-t-il dénoncé.

Sans citer clairement le nom, Moïse Katumbi a, à cette même occasion, répliqué aussi aux propos tenus, aux Etats-Unis, par le chef de l’Inspection générale des finances(IGF) Monsieur Jules Alingete ventant la stabilité qui sévit dans le pays. Pour l’homme de Kashobe, jamais on ne peut parler de la stabilité dans un pays où l’on retrouve plus de cinq millions(5.000.000) de déplacés internes.

« Aujourd’hui les gens disent que chez nous nous avons la stabilité, quelle stabilité? Nous avons 5.700.000 personnes déplacées internes. Surtou à l’Est, nous sommes devenus tous des déplacés. Le problème c’est quoi, parce que le pouvoir a échoué », a martelé l’homme de Kashobe.

En effet, c’est depuis belle lurette que Moïse Katumbi a développé l’ambition de briguer la magistrature suprême. C’est en prélude de cette vision qu’il a mis en place son propre parti politique dénommé « Ensemble pour la République » dont le drapeau flotte désormais sur tout l’ensemble de la République.

Reste à savoir si le pouvoir actuel lui garantira la liberté de jouir de ses droits politiques lui reconnus par la constitution?

« Wait and see », comme disent les anglais.

Philémon Kachelewa depuis Beni