Massacres à Beni-Ituri: Non seulement il émet de doute sur la vraie identité et le mode de ravitaillement de l’ennemi qui défie les FARDC, le député Alain Siwako dénonce aussi « l’inefficacité » de l’armée
Le député provincial Alain Siwako s’est toujours senti embarrassé par le fait que trois territoires seulement de l’Est de la RDC notamment Beni au Nord-Kivu ainsi que Irumu et Mambasa en Ituri échappent au contrôle des services de défense et de sécurité et que des vies de civils y soient atrocement fauchées pendant plusieurs années. Il trouve moins normal que cet état de chose perdure pendant autant d’années sans que les répondants directs n’arrivent au bout de ses auteurs.
Ce qui fait que l’élu du territoire de Beni se pose un bon nombre de questions sur la vraie identité et le mode de ravitaillement en tenues et minutions de l’ennemi, auteur des atrocités commises contre des civils non armés et sans défense. Des personnes sans foi ni loi qui semblent, malheureusement, défier les services habilités en s’apprenant récurrement aux paisibles populations.
Le carnage de sept (7) civils lundi 12 juillet 2022 en plein centre ville de Beni a tellement irrité Alain Siwako, l’amenant ainsi de revenir encore à la charge avec ses habituelles questions : « Quel soutient la population peut encore donner? Où se cachent ceux qu’on appelle ADF à Beni? Qui les ravitaille en tenue FARDC et munitions? Les operations de traque de grande envergure contre les surnommés ADF se passent dans quel village, groupement ou secteur? Quelle recommendation la population peut encore donner? A qui est ce nous pouvons encore adresser les desideratas securitaires de nos populations pour trouver solutions? Quelle autorité capable peut nous ecouter audencieusement et avec patriotisme pour sauver la population de Beni du complot qui endeuille? », s’est interrogé sous un ton tranchant et de détresse le député Alain Siwako avant de se montrer dubitatif par rapport au nom « ADF » par lequel le gouvernement congolais identifie ces terroristes.
Autant des questions que se pose Alain Siwako à côté d’autres acteurs socio-politiques de la région mais qui restent généralement sans réponses de la part des services concernés.
En effet, une nouvelle attaque armée a été menée, la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juillet 2022, en pleine ville de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Cette incursion a été perpétrée par des hommes armés, dans le quartier Rwangoma, précisément dans la cellule Kithahomba. Sur place, des morts, des blessés et des disparus ont été signalés dans la contrée.
Le bilan encore provisoire fait état de sept (7) morts parmi les civils. Ce bilan pourrait s’alourdir, car la fouille contenue. La journée, la tension a été vive à la suite de c drame.
Cette nouvelle violence a provoqué non seulement une psychose au sein de la population, mais aussi un déplacement des personnes vers des endroits supposés sécurisés.
Il s’agit d’une attaque armée survenue en ville de Beni, après plus d’une année d’accalmie.
Depuis le mois de mai 2021, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège. Ce régime accordant des pouvoirs exorbitants aux militaires et policiers n’a pas été jusque-là efficace pour combattre l’insécurité, car les tueries s’accentuent, dans cette partie orientale du pays.
Philémon Kachelewa depuis Beni
