Une scène de deuil a été vécue, vendredi 29 juillet 2022, en ville de Butembo, située à près de 54 kilomètres de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Pendant que la direction était le cimetière public de Kitatumba pour enterrer des civils tués, mardi 26 juillet dernier, dans des manifestations exigent le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), des jeunes gens ont décidé de changer de destination, organisant ainsi une veillée mortuaire au rond-point du monument historique. Là, ils exposent publiquement les 9 cercueils et décident d’inhumer les morts samedi 30 juillet 2022.
C’est une foule immense qui est signalée sur place. Il s’agit majoritairement des jeunes qui ne cessent d’exiger le retrait immédiat des Casques bleus de la MONUSCO pour “inefficacité” face aux massacres répétitifs des personnes, dans la partie orientale du pays.
Des manifestations y relatives ont été organisées, cette semaine, à Beni, Butembo et Goma (Nord-Kivu) et au Sud-Kivu. Elles se sont soldées par des morts parmi les manifestants et des éléments de la mission onusienne ainsi que d’énormes dégâts matériels.
Cette situation qui a paralysé toutes les activités durant la semaine en cours preocupe plusieurs citoyens Congolais dont l’un des notables du Nord-Kivu maître Achille Kapanga.
Cet ancien maire de la ville de Beni pense que les autorités locales et les leaders des mouvements citoyens et autres couches de la population qui exigent le départ de la Monusco, devraient dans l’urgence se mettre au tour d’une même table pour statuer sur la question afin d’étouffer ce qu’il appelle le « feu » et permettre la reprise normale des activités socioéconomiques dans les contrées secouées par des marches anti-Monusco.
» Les morts constituent déjà du feu, les autorités doivent chercher comment étreindre ce feu, pas par du pétrole. Personne n’ignore que Butembo est une ville économique, avec les incendies des véhicules et marchandises des commerçants et la non accessibilité aux activités champêtres et commerciales touchent directement l’économie de la province du Nord-Kivu. A cela s’ajoute des tensions des manifestants durant toute la semaine, ce qui vient aggraver la situation » s’étonne maître Achille Kapanga.
Et de proposer un conseil » les autorités doivent cultiver l’esprit de dialoguer avec les leaders des mouvements citoyens et autres couches de la population pour étreindre le feu. A l’absence d’une bonne communication les conséquences resteront énormes et le peuple continuera à souffrir ».
Il sied de noter que, maître Achille Kapanga reste parmi les rares fils de la province du Nord-Kivu qui suivent de près l’évolution de la situation sécuritaire dans cette zone.
La rédaction