Bertrand Ngwali député provincial du Nord-Kivu rappelle à l’ordre l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et l’Union Africaine (UA) après leurs déclarations tendancieuses sur les incidents survenus au courant de la semaine en cours lors des manifestations anti-Monusco dans l’Est de la RDC.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU et Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine se sont contenté de se préoccuper seulement de la mort des trois casques bleus et les attaques contre des installations de la mission onusienne en République démocratique du Congo. Aucune mention sur les civils tués par balles lors des marches par les forces de l’ONU. Inadmissible, à leur tour, ces deux organisations s’en passent des revendications du peuple congolais, s’indigne l’élu du territoire de Beni.
« L’Organisation des Nations-Unies et lUnion africaine suivent avec préoccupation la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo et condamnent avec vigueur les incitations à la haine et les attaques contre la MONUSCO qui ont coûté la vie à trois casques bleus », peut-on retenir des documents de ces grandes organisations.
Ces propos ont fait bondir Bertrand Ngwali. Ce membre de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu en congé a recadré l’ONU et l’UA. Sur ton très sec, il les a rappelé que plusieurs Congolais ont perdu la vie lors des ces manifestations anti-Monusco, alors qu’ils étaient dans leurs droits les plus légitimes pour demander à la mission onusienne de quitter le pays suite à sa prestation mitigée pendant une vingtaine d’années en République démocratique du Congo.
« À la suite des altercations survenues entre les casques bleus et le peuple à cause du manque de paix pendant 22 ans de mission dans la partie orientale de la RDC, c’est vraiment curieux que l’ONU et l’UA ne réclament justice que pour les trois personnes décédées, du staff onusien qui en ont été victimes, ignorant intentionnellement la multitude des victimes congolaises qui, d’une part, ont perdues la vie et, d’autre part, en sont sorties grièvement blessées », s’est exprimé le député provincial élu du territoire de Beni.
Honorable Bertrand Ngwali n’est pas le seul congolais à pouvoir recadrer certaines personnalités et organisations qui disent condamner et exiger des enquêtes autour de la mort seulement de trois (3) casques bleus de la mission onusienne en RDC. Peu avant lui, c’est la sénatrice Francine Muyumba qui est revenue à la charge. L’ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse a jugée aussi d’inadmissible la déclaration du président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki exigeant des enquêtes sur les incidents survenus à l’Est de la RDC lors des manifestations anti-MONUSCO.
« Moussa Faki êtes-vous toujours au service de tous les États membres de l’Union africaine », s’est questionnée Francine Muyumba.
Et de poursuivre: « vos injustices contre les Congolais prendront fin un jour ».
Dans son communiqué jugé injuste, le président de la Commission de l’UA a appelé à la retenue pour permettre aux initiatives en cours de l’Union africaine conduites par le président angolais João Lourenço, et président de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), ainsi que celle de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est en faveur de la paix. Faki a appelé par ailleurs, à une cessation immédiate de toute forme de violence par la population et tout groupe armé contre les personnes, les biens et la mission onusienne en RDC.
Aux autorités congolaises, il leur a demandé la prise de toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme aux violences et restaurer le calme dans la région.
Philémon Kachelewa depuis Beni