La Journée Mondiale de la Sage-Femme se célèbre chaque année le 5 mai.
Cette journée représente une occasion essentielle de reconnaître le rôle crucial que jouent les Sages-Femmes dans la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile. Ce jour met en lumière les efforts et les dévouements de ces professionnels de santé, dont l’impact va bien au-delà des salles d’accouchement.
Pour cette année 2024, elle s’est célébrée sous le thème: « l’heure de la réglementation de la profession Sage-Femme en RDC et le changement climatique ».
Tombée à un dimanche, comme partout ailleurs, c’est le lundi 06 Mai que la journée Mondiale de la Sage-Femme a été aussi célébrée en Zone de santé rurale de Kamango qui s’étend sur l’ensemble de la chefferie des watalinga et une partie du secteur de Ruwenzori en territoire de Beni au Nord-Kivu. À cette occasion, deux activités ont été au menu. À l’intention des participants et participantes, la Sage-Femme Timothée Muwaze a animé une conférence puis une réunion qui se sont déroulées dans une des salles du centre de santé Kamango, connu communément sous le nom de Takitaki (SODERU). À travers la conférence, l’orateur Timothée Muwaze a vulgarisé la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des Sages-Femmes en République Démocratique du Congo.
« A l’occasion de la Journée Internationale de la Sage-Femme, nous avons aussi célébré en zone de santé de Kamango ce lundi 06 Mai 2024 sous le thème « l’heure de la réglementation de la profession sage femme en RDC et le changement climatique. Nous avons profité aussi de cette occasion pour vulgariser la loi N°23/051 du 30 Novembre 2023 portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des Sage femmes en RDC. Au niveau local en zone de santé rural de Kamango, la matière à été transmise pendant la conférence. Nous avons tenue aussi une réunion de planification d’activité afin de continuer la vulgarisation de notre loi », a fait savoir la Sage-Femme Timothée Muwaze qui, dit reste est aussi Responsable de l’organisation dénommée « Ordre National des Sages-Femmes, (ONASAFE) en Zone de santé rurale de Kamango, laquelle organisation ne compte jusque-là que quelques membres.
En effet, les sages-femmes sont les héroïnes de millions d’histoires.
En tant que prestataires de soins adaptés aux différences culturelles, leaders dans leurs communautés et secouristes en temps de crise, elles sont courageuses et indispensables.
Lorsque des catastrophes telles que des événements climatiques ou des conflits se produisent, les sages-femmes sont bien souvent en première ligne pour venir en aide aux femmes et représentent ainsi le moyen le plus efficace d’empêcher les décès maternels évitables.
La crise climatique, en particulier, fait peser des menaces spécifiques sur les femmes et les filles : la recherche montre que des températures plus élevées peuvent engendrer des complications obstétricales et causer ou aggraver les problèmes liés à la santé maternelle, notamment les accouchements prématurés et les interruptions spontanées de grossesse.
Mais les sages-femmes ne sont pas seulement sur le front en cas de crise climatique. En tant que prestataires de services sûrs et respectueux de l’environnement, elles représentent également une solution vitale aux problèmes climatiques dans le futur. Elles peuvent par exemple contribuer à réduire les émissions nocives pour le climat en encourageant l’allaitement plutôt que l’utilisation de lait maternisé, qui doit être emballé et expédié.
Dans cette optique, le thème de la Journée internationale de la sage-femme cette année a été : « Les sages-femmes : une solution vitale pour le climat ».
Nombre des pays les plus exposés au changement climatique sont également ceux dans lesquels les femmes et les filles sont les plus vulnérables au décès maternel, au mariage d’enfants et à la violence basée sur le genre. Les catastrophes climatiques sont susceptibles d’entraver l’accès à la planification familiale, de menacer le bon déroulement des accouchements et de priver la population d’autres services vitaux. Les sages-femmes sont essentielles pour assurer une plus grande mobilité des services de santé et ainsi leur permettre de se rendre en urgence auprès des femmes.
Pourtant, une pénurie mondiale de près d’un million de sages-femmes et un manque d’engagement de la communauté internationale à investir dans leur formation, leur développement et leur soutien limitent leur champ d’action, compromettant ainsi la vie des femmes et des filles qui comptent sur leur aide.
Les sages-femmes méritent notre reconnaissance et notre respect. Au lieu de cela, elles sont confrontées à des conditions de travail difficiles, à de faibles salaires et à un manque d’opportunités professionnelles, autant de facteurs contribuant à la pénurie mondiale. Cette main d’œuvre majoritairement composée de femmes est bien trop souvent victime de discrimination basée sur le genre et de harcèlement sexuel pendant l’exercice de ses fonctions.
Le monde doit investir d’urgence dans la création d’un environnement permettant aux sages-femmes de pratiquer leur mission vitale, en établissant des parcours d’éducation de qualité, en mettant à disposition les ressources nécessaires et en leur donnant le pouvoir d’agir comme partenaires à part entière dans les systèmes de santé, partout dans le monde.
« Dans un monde où une femme ou une fille meurt toutes les deux minutes durant la grossesse ou l’accouchement ou bien des suites de celui-ci, comme en attestent nos dernières données, la sage-femme est toujours l’héroïne de l’histoire », a déclaré la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem à l’occasion de cette journée.
Beni, Philémon Kachelewa