Journée internationale de la santé mentale: le CEPIMA déplore le non accès facile aux psychotropes
Il s’observe actuellement un afflux des malades mentaux dans la ville de Butembo, au Nord Kivu.
Plusieurs causes sont à la base de la dépression. L’insécurité qui a longtemps durée dans cette région, en est une des principales causes. A ceci s’ajoute la prise abusive des boissons en forte teneur d’alcool, les stupéfiants ainsi que d’autres déceptions dans la vie courante, a dit le psychologue Daniel Mastaki, traitant au centre de protection des indigents et malades mentaux CEPIMA.
Cependant, le coordonateur de ce centre de prise en charge psycho médical, évoque certains défis auxquels fait face le CEPIMA Butembo.
Kambale Bahati Mulolo parle notamment de l’accès difficile aux psychotropes importés à l’étranger, l’abandon des malades par les membres de famille, l’insolvabilité, l’exiguïté de la capacité d’accueil des patients. Il ajoute aussi la non prise en charge du personnel soignant, qui ne reçoit ni prime ni salaire de la part du gouvernement Congolais.
Ainsi, Bahati Mulolo recommande au gouvernement de tourner son également son regard vers les centres de prise en charge des malades mentaux en RDC, qui semble ne pas attiré son attention, malgré la lourde charge de ces structures.
Le thème national retenu pour commémorer la journée international de lutte contre les maladies mentales ce 10 octobre était « pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement ».
Au niveau locale, les psychologues ont tourné leur réflexion sur « comment surmonter les traumatismes liés à la situation socio économique et sécuritaire actuelle ».
Les malades dans un état stable, ont participé à cette célébration, qui s’est passée sous la méditation.
Ghislain Lukambo depuis Butembo
