Journée internationale de la lutte contre la drépanocytose : l’organisation « PADRA » pour l’élimination de la maladie

Journée internationale de la lutte contre la drépanocytose : l’organisation « PADRA » pour l’élimination de la maladie

Le monde a célébré ce dimanche 19 juin 2022 la journée internationale de la drépanocytose. Dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, le programme d’assistance aux drepanocytaires et anémiques (PADRA), une organisation oeuvrant pour la population congolaise a réfléchi sur les voies et stratégies en mettre en place pour éliminer cette maladie.

Selon Madame Sylvie Minembwe Yolande coordinateur de l’organisation, cette maladie est très dangereuse pour les jeunes garçons.

« Nous existons depuis 2010 mais dans le grand nord de la province du Nord-Kivu surtout dans la ville de Béni. Nous avons déjà sensibilisé dans le grand nord et dans la province de l’Ituri et à Kisangani. Le premier objectif est de mettre fin au fléau. Pourquoi j’appelle la trepanocytaire un fléau? Par ce que ça continue à exister même s’il y a des sensibilisationd par ci par là. Nous voulons sensibiliser presque toute la RDC parce que cette maladie est très dangereuse parce que si vous avez un enfant drepanocyteur dans la famille, c’est tous les jours qu’il faut aller à l’hôpital, c’est tous les jours qu’il faut dépenser, c’est tous les jours être dans des hôpitaux. C’est pourquoi nous sommes là pour sensibiliser la population surtout la jeunesse parce qu’avant de se marier, nos pasteurs, nos prêtres ont tendance à ignorer ce fléau. Parce que pendant les examens de prenuption, moi comme sensibilisatrice de PADRA, comme combattante de l’élimination de cette maladie, je voulais à ce que nos pasteurs songent aussi à mettre l’examen de l’électrophorèse avant le mariage parce que s’il y a un jeune garçon porteur d’un S dans son sous groupe et sa fiancée est porteuse aussi d’un S, probablement ils peuvent avoir un enfant SS et c’est le début de la pauvreté dans ce foyer là », a indiqué Sylvie Minembwe Yolande.

Et d’ajouter que :

« Le message que nous avons cadré avec le thème mondial. Chaque 19 juin, nous célébrons la journée de la sensibilisation pour la lutte contre la drépanocytose alors chaque année il y a un thème. Le thème qui est sorti pour la journée d’aujourd’hui c’est la protection du drépanocytaire dans le contexte de la couverture santé universelle. C’est pour dire qu’il faut prendre les malades en totalité », a-t-elle conclu.

La drépanocytose se caractérise par une anomalie de l’hémoglobine, protéine présente dans les globules rouges, qui assure le transport de l’oxygène dans le sang. Elle entraîne chez les patients des épisodes de crises très douloureuses et une anémie. De nombreux malades atteints ont besoin de transfusions régulières de concentrés de globules rouges (CGR) : échanges érythrocytaires.

Cette maladie, qui touche en grande partie les populations d’origine afro-antillaise, pose par ailleurs de grandes questions d’autosuffisance qualitative puisque les patients, bénéficiant de transfusions de manières récurrentes, ont besoin de produits sanguins au plus proche de leurs caractéristiques sanguines. C’est la raison pour laquelle les donneurs de sang d’origine afro-antillaise sont particulièrement recherchés !

Magloire Kambale depuis Goma

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