Commandant de la 32ème région militaire comprenant l’ituri et le Haut-Uélé, le Général Major Peter Chirimwami a invité, samedi 19 août dernier, les populations de la chefferie des Babelebe en particulier et celles du territoire d’Irumu en général à quitter les camps des déplacés et de regagner leurs milieux d’origine respectifs. Il l’a dit à l’issu d’un dialogue démocratique qui s’est tenu le même samedi à Kunda dans lequel il a représenté le Gouverneur de Province, Général Luboya Nkashama. Ayant mis autour d’une même table la 32ème région militaire, les autorités territoriales, les leaders du groupe armé FPIC et la communauté Bira, ce dialogue avait comme objectif de rechercher la paix et la cohabitation pacifique entre tribus en Ituri.
Pour cet Officier Supérieur de l’armée, au moment où la milice FPIC a pris l’engagement ferme de ne plus s’attaquer aux civils au profit de la paix, les populations doivent concomittamment quitter les camps des déplacés. Ce, pour rebâtir ensemble les entités Bira.
« Ce qu’on a plus félicité c’est l’engagement aussi des FPIC à respecter tous les engagements pris à Aru et sollicité à ce qu’on puisse aussi faire un dialogue intercommunautaire entre les Lori et les Unana, entre FPIC et l’UDRPC pour que la paix revienne définitivement dans ces entités. Avec le dialogue et la volonté de tous, tout est possible. Le message à la population est dès lors qu’on a la garantie et les engagements des FPIC et de tout le monde, ce qu’on demande à la population c’est de pouvoir maintenant quitter les camps des déplacés, rentrez chez eux et suivons ensemble comment on va rebâtir les entités Bira. On demande à la population de nous accompagner et de s’approprier tous les engagements qui sont entrain d’être fait », a plaidé Général Major Peter Chirimwami.
En effet, il s’est tenu samedi de la semaine dernière un dialogue à Kunda, Chef-lieu de la chefferie des Babelebe à l’issu duquel les leaders de la milice FPIC ont pris l’engagement de ne plus s’attaquer aux édifices publics et privés ainsi qu’aux activités humanitaires. À travers une déclaration lue par son porte parole, Monsieur Kakani Bakoso, le FPIC a plaidé pour des poursuites judiciaires à l’encontre de tout Notable et leader communautaire qui agirait en complicité avec les groupes armés dans la commission des forfaits.
« […]Tout Notable, acteur politique, leader communautaire et incitateur d’une des entités Bira qui serait en connivence avec les groupes armés dans la commission des forfaits doit être arrêté et jugé conformément aux lois de la République Démocratique du Congo en vigueur. Toute attaque contre les édifices publics et privés (écoles, hôpitaux, centres de santé, églises, marchés, bureaux administratifs, maisons d’habitation ou troubles à la rentrée scolaire de 2023-2024, les actions humanitaires et des initiatives de paix est considérée comme crime de guerre ou crime contre l’humanité », a prévenu, au nom du mouvement FPIC, Monsieur Kakani Bakoso qui en est porte parole.
En rappel, ce dialogue de Kunda en chefferie des Babelebe est le deuxième à s’organiser dans l’objectif de rechercher la paix et la cohabitation pacifique entre tribus en Ituri. Il s’est tenu après celui organisé, jeudi de la semaine dernière, au village Mwanga dans la Chefferie des Babao. Ces dialogues sont appuyés financièrement par le Fonds de Cohérence pour Stabilisation,
implémenté par l’Organisation Internationale de Migration.
Beni, Philémon Kachelewa