Jonas Kasimba, l’un des Notables de la région de Beni-Butembo-Ituri s’est aussi, via un message posté sur sa page Twitter, exprimé au sujet de l’attaque que les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congolais ont lancé contre un site des déplacés à Plaine Savo en chefferie de Bahema Badjera dans le territoire de Djugu ayant la vie à près de cinquante (50) civils.
Très affligé, Jonas Kasimba, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes, a fermement condamné cette barbarie des miliciens avant d’inviter le gouvernement à tout mettre en œuvre pour arriver à sécuriser les populations civiles sans armes ni défense devenues des déplacés dans leur propre pays.
« C’est avec beaucoup de peine et douleur que nous condamnons le massacre des hommes, femmes et enfants transformés en déplacés de guerre dans leur propre pays. Demandons à l’État de rétablir son autorité sur les zones en danger et à protéger des civils sans abri », a écrit sur sa page Twitter le Notable Jonas Kasimba.
En rappel, des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont, dans la nuit du mardi 1er février 2022, lancé une attaque contre le site des déplacés Plaine Savo, situé dans la chefferie de Bahema Badjere du territoire de Djugu, en province d’Ituri.
Selon Ndalo Budz, président de ce site des déplacés, ces assaillants ont attaqué le site tard dans la nuit tuant à la machette et par balles plus de cinquante (50) personnes, en majorité des déplacés.
Il a ajouté que ce bilan pourrait s’alourdir, car plusieurs personnes qui ont pris fuite dans la forêt n’étaient pas encore retrouvées. Il a signalé aussi que plusieurs personnes blessées ont été dépêchées vers une structure de santé locale.
Cependant, cet acteur de la société civile a regretté que l’intervention des éléments de la Monusco soit arrivée en retard pour empêcher ces exactions.
Des sources militaires ont assuré qu’aussitôt les opérations de traque de ces rebelles ont été engagées.
Signalons que c’est la deuxième attaque des miliciens CODECO contre un site des déplacés en territoire de Djugu après celle de décembre dernier, où également des dizaines de morts avaient été rapportés.
Philémon Kachelewa