Insécurité à l’Est: la situation étant grave qu’on ne l’imagine, le député Bertrand Ngwali invite la population de demeurer très vigilante et de soutenir les FARDC
Depuis plusieurs années, la partie Est de la République Démocratique du Congo(RDC) est menacée par les groupes armés locaux et étrangers. Alors que la province de l’Ituri fait face à la menace terroriste de la CODECO, au Nord-Kivu ce sont deux groupes armés qui tuent des populations civiles, incendient des villages, des véhicules et pillent les biens des congolais.
Il s’agit notamment des terroristes du M23 et des forces démocratiques alliées (ADF). L’un opére dans la partie Sud et l’autre dans le grand nord de la province du Nord-Kivu. Dès le début de la semaine dernière jusqu’à ce jour, la situation a été marquée par l’incursion des combattants du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo près de la ville touristique de Goma. Ici, l’on a assisté à un déplacement massif de la population.
Comme si cela ne suffisait pas, dans la région de Beni, ce sont les ADF qui ont imposé leur loi en tuant atrocement des paisibles civils à Beu-Manyama en secteur de Beni-Mbau et à Bulongo en secteur de Ruwenzori.
Cette situation a révolté plusieurs congolais et organisations qui ont aussitôt réagi. La dernière réaction en date est celle du Chef de Travaux Bertrand Ngwali, député provincial du Nord-Kivu. A travers un message rendu public mardi 31 Mai courant, l’élu du territoire de Beni a appelé les congolais au sens patriotique pendant ce moment douleureux de l’insécurité et en appelé à l’extrême vigilance. Il souhaite que des assauts déterminants soient lancé contre les terroristes ADF comme cela a été le cas pour les rebelles du M23. D’après lui, l’heure est grave et tous les congolais doivent rester soudé derrière les infatigables FARDC qui se battent jours et nuits contre ces forces de mal.
« Face aux bruits des bottes et aux incursions signalés au nord comme au sud de la province, nous avons le devoir de rester vigilants, de veiller car la situation est plus grave qu’on ne l’imagine.
En effet, les mouvements terroristes, l’ADF, la CODECO et le M23, sont entrain de jouer de façon à déconcentrer le peuple derrière son armée, les FARDC, à émietter les moyens, à créer une diversion et une Psychose au sein des congolais, surtout de la partie orientale du pays pour ainsi s’emparer d’une bonne partie du territoire national.
Tenez, depuis la résurgence du M23, l’on parle moins de Béni et de l’Ituri. Conséquences: massacres à grande échelle de Beu-Manyama, de Bulongo et j’en passe.
Entre-temps, tout laisse croire que ces branches terroristes travaillent comme des vases communicants. Pour ce faire, il est souhaitable, comme dans le Rutshuru et le Nyiragongo, que des assauts simultanés soient lancés pour éradiquer ce phénomène odieux qui endeuille la République, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes et toutes les secondes.
Restons soudés, oublions les petits différents pour nous occuper d’abord de l’ennemi car unis sommes et resterons forts; divisés, nous allons en pâtir collectivement.
L’heure est grave », a tiré la sonnette d’alerte Honorable Bertrand Ngwali.
Pour rappel, c’est depuis lundi 24 Mai courant dernier que les forces armées de la RDC s’affrontent aux terroristes du M23 dans les groupements Kibumba et Buhumba (Nyiragongo) et Jomba et Kisigari dans le Rutshuru. Ici, l’on a signalé des pertes en vie humaines de tous les côtés causant des déplacements massifs de la population.
Et comme bien dans leur mode opératoire, les ADF ont aussi massacré, en début de la semaine encours, une cinquantaine des civils à Beu-Manyama et à Bulongo.
Philémon Kachelewa depuis Béni
