Plusieurs acteurs politiques et de défense des droits humains déplorent les conditions de détention dans les prisons de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Me Vianney Kanzira est l’un des acteurs politiques qui, depuis plusieurs semaines s’y mêle pour qu’il y ait des conditions d’ordre humain dans ces maisons carcérales. De passage à la prison centrale de Goma-Munzenze en début du week-end, Me Vianney Kanzira dit avoir constaté la vestuté et la carence de nourriture. A l’en croire, les risques d’explosion des maladies diarrhéiques et cutanées sont prévisibles dans cette maison carcérale.
« […] J’ai été effectivement à la prison centrale de Goma-Munzenze pour rendre visite à tous les prisonniers qui se trouvent là bas. Et pour moi, c’est un droit pour les prisonniers d’être réconfortés dans cette situation. Il y a une forte population là bas et beaucoup sont mal logées , mal nourrit puisqu’il y a carence alimentaire. Je pense que le gouvernement doit quand-même régler cette question », deplore-t-il.
En outre, Me Vianney Kanzira précise qu’au-delà de la promiscuité les détenus de la prison de Goma-Munzenze sont privés de leur liberté et jouissance comme d’autres droits civils. Ainsi, cet acteur de défense des droits humains appelle les autorités à multiplier des efforts pour finir avec la construction de la prison capable d’accueillir un grand nombre des détenus.
Conçue pour une capacité de 150 personnes, la prison centrale de Goma-Munzenze héberge actuellement plus de trois milles (3000) détenus. Ce surpeuplement a plusieurs conséquences notamment sur l’environnement sanitaire et hygiénique des prisonniers. Il a également entraîné des décès des détenus dans les deux blocs de la prison de Goma-Munzenze, au Nord-Kivu.
Esther Mafara depuis Goma