En marge de la célébration du triste anniversaire du génocide des millions de Congolais victimes pour des gains économiques (GENOCOST), suite aux atrocités liées aux conflits armés, le praticien du droit et acteur politique congolais, Maître Achille Kapanga a accordé une interview exclusive à la Radio Télévision, Télé 50 au cours de laquelle il a plaidé pour une justice méritée à l’égard des victimes de cette méchanceté. Il a également plaidé pour leur indemnisation.
Tout en félicitant le gouvernement congolais pour avoir placé une particulière attention à la situation de ces victimes, Maître Achille a demandé à ce que des enquêtes approfondies soient diligenté pour connaître les causes qui ont toujours été à la base des massacres récurents des paisibles congolais. Selon lui, c’est après l’identification des causes qu’une (des) solution (s) appropriée (s) et y afférente (s) peut (peuvent) être trouvée (s).
» Nous remercions de voir que notre gouvernement est préoccupé par la situation des victimes du génocide de Kisangani. C’est pourquoi, nous remercions la Première m
Ministre pour son déplacement à Kisangani pour y représenter le Chef de l’état. La chose importante c’est de se demander pourquoi l’on tue les congolais? pourquoi les massacres (génocides) en République Démocratique du Congo ? Et comment faire pour en finir ? Quand on saura les causes, on saura par quel mécanisme en finir avec ces génocides. Parce que, même si nous célébrons sans connaître les causes, nous continuerons de souffrir. Deuxièmement, nous disons que le plus important c’est de condamner les auteurs de ces actes et troisièmement que les victimes soient remises dans leur droit en les indemnisant. Nous appelons la population à se mettre debout pour défendre la cause de notre pays, le seul qui nous appartient « , a indiqué cet ancien Maire de la ville de Beni au Nord-Kivu.
En effet, vendredi 2 août 2024, la République démocratique du Congo a rendu hommage aux millions de Congolais victimes du génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST), suite aux atrocités liées aux conflits armés. Le programme officiel s’est organisé à Kisangani où la première ministre Judith Suminwa s’est séjourné.
La cérémonie s’est déroulée « d’abord au cimetière des victimes de la guerre de six jours mais aussi à la mairie de Kisangani », a dit le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Bien au-delà de Kisangani, tout le pays était mobilisé pour cette commémoration du GENOCOST. Le drapeau national a été en berne ce vendredi. Dans chaque province et dans la diaspora, les Congolais ont rendu hommage à ces millions de congolais atrocement tués et massacrés.
Le Gouvernement a, d’ailleurs, pris un train de mesures à observer à travers la république, notamment : l’organisation des activités commémoratives dans toutes les provinces, la mise en berne du drapeau congolais du 1er au 2 août, l’observation d’une attitude de deuil ainsi que l’organisation des cultes œcuméniques à travers le pays.
La première ministre qui a pris toute la mesure du sort des victimes des violences sexuelles et des autres crimes contre la paix et l’humanité, a inscrit dans le programme d’actions de son Gouvernement (PAG 2024-2028) un certain nombre d’actions y relatives. Dans son pilier 2, ce programme prévoit entre autres les actions de consolidation des mécanismes de justice transitionnelle, notamment les poursuites judiciaires contre les auteurs de ces crimes, la mémoire, la réconciliation et la réparation.
En rappel, depuis des décennies, des pays voisins dont le Rwanda principalement, sont à l’origine d’importants conflits sur le territoire congolais, au cours desquels des populations civiles, entre autres les femmes et les enfants, font systématiquement l’objet de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, à travers des massacres et viols à grande échelle, des exécutions sommaires et assassinats ciblés ; le tout dans le silence assourdissant de la communauté internationale, ont toujours dénoncé les autorités congolaises.
C’est au regard de l’ampleur de ces crimes, qu’une journée nationale de commémoration du GENOCOST a été instituée par la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, en hommage aux victimes et aux personnes qui leur ont rendu secours et assistance. Des victimes que la nation congolaise n’est pas près d’oublier.
Beni, Philémon Kachelewa