Faustin Muyisa sur les 3 mois d’occupation de Bunagana par le M23 : « La paix à l’Est doit être une urgence nationale même si la guerre est à 2.000 kilomètres des institutions à Kinshasa »

La situation sécuritaire dégradante devenue permanente dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) préoccupe au plus haut niveau l’activiste des droits de l’homme Faustin Muyisa. Cet originaire de la région de Beni-Lubero ne cesse d’attirer l’attention, à la fois du gouvernement congolais et du peuple congolais, au sujet de l’agression dont fait face le pays, surtout avec l’occupation d’une partie de son territoire dont la cité de Bunagana par la rébellion du 23 soutenue par l’armée Rwandaise. Il appelle le peuple congolais à se mobiliser comme un seul homme et résister face à cette occupation étrangère. Car, dit-il, la restauration de la paix à l’Est du pays devient une urgence nationale.

« Tous ensemble comme seul homme disons non à la guerre à l’Est puisque les signaux de la balkanisation sont alarmants et la paix à l’Est doit être une urgence nationale même si la guerre est à plus de 2000 kilomètres des institutions (Kinshasa). Peuple congolais réveillons-nous l’Est de la RDC est vraiment menacée par la balkanisation soutenue par les grandes puissances occidentales », a alerté l’activiste des droits humains.

Faustin Muyisa se désole que la cité de Bunagana totalise trois(3) mois et plus sous occupation sous l’indifférence totale de la mission d’observation de l’ONU en RDC (MONUSCO). Il en appelle ainsi tout le peuple congolais à la vigilance.

« Comment comprendre que Bunagana soit occupé pendant trois mois au moment où nous avons plusieurs forces régionales ici ? Est ce que la MONUSCO et d’autres forces régionales sont-elles incapables d’appuyer les FARDC pour déloger les terroristes du M23 à Bunagana? Voilà beaucoup de questions que l’opinion se pose. Nous appelons tous les congolais même la diaspora congolaise à la vigilance », a-t-il dit.

En rappel, la partie Est de la République Démocratique du Congo, RDC reste confrontée à l’activisme accru de plusieurs groupes armés. Si en Ituri ce sont les rebelles ADF, CODECO, CHINI YA KILIMA, ZAÏRE et autres qui sèment terreur et désolation contre la population ; au Nord-Kivu ce sont encore les ADF, les miliciens Mai-Mai et M23 qui en sont auteurs. Alors que le M23 occupe Bunagana, par ailleurs d’autres groupes rebelles s’apprennent impitoyablement aux civils innocents. Ces assaillants se livrent à cœur joie aux massacres, incendies des véhicules et marchandises et pillages des biens de la population.

Beni, Philémon Kachelewa