Cyrille Mbugheki à ceux qui polémiquent autour des personnes armées et habillées en tenue civile escortant Antipas Mbusa Nyamwisi à Kikura: « Halte à l’intox et aux polémiques, il s’agit des militaires SNIPERS ou tireurs d’élite de la garde républicaine Ougandaise »

Lundi 02 Mai dernier lors de la mise en terre de sa mère biologique au village Kikura en groupement Baniangala, secteur de Ruwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu, des personnes armées mais habillées en tenue civile ont été visibles parmi les militaires qui assuraient la sécurité du président du parti politique RCD/K-ML, Antipas Mbusa Nywamwisi. Une situation qui a suscitée plusieurs interrogations qui sont restées quasiment sans réponses. Les commentaires ont couru dans tous les sens et les internautes en ont fait choux gras.

Pour en savoir plus sur la vraie identité de ces personnes habillées en civile et armées qui assuraient la sécurité du leader charismatique, Antipas Mbusa Nywamwisi, la rédaction de kivuactualites.com a rencontré Monsieur Cyrille Muhindo Mbugheki, Notable de la région de Beni-Butembo.

D’après notre interlocuteur, les personnes qui sont à la base des polémiques sur les réseaux sociaux sont des vrais militaires issus de la garde rapprochée du président de la République Ouulgandaise appelée « Special Force Commandant(SFC) « . À l’en croire, Yoweri Museveni n’avait donné que deux éléments de sa garde pour assurer la sécurité du leader Antipas Mbusa Nywamwisi. La raison de traverser la frontière armes en mains mais en tenue civile c’est d’éviter de semer une confusion étant donnée qu’une autre unité de l’armée ougandaise se retrouve déjà sur le sol congolais.

« La mère du président Mbusa est morte le vendredi passé en ville de FORT-FORT sur le territoire ougandais. De là, Mzee Mbusa est venu rejoindre le corps de sa mère le samedi dans la soirée. Il a eu une escorte assez solide lui donné par le président Museveni de l’Ouganda. Le président lui a donné quelques escortes qui sont de sa garde présidentielle elle-même appelée SFC(Special Force Commandant). On lui avait donné deux éléments SNIPERS c’est à dire des tireurs d’élite. Ils ont quitté Fort-Fort avec leurs tenues militaires jusqu’à Bhundibudjo où la messe de requiem a été dite. De Bhundibudjo, ils sont parti jusqu’à Kikura, village d’origine de Mzee Mbusa. Ils ont été obligé de traverser la frontière. Dans la loi militaire, il est dit que quand vous êtes d’une unité autre que celle qui est entrain de mener des opérations dans un autre territoire, vous êtes obligé d’enlever la tenue pour ne pas mettre les unités en confusion. Les SFC n’ayant pas les mêmes uniformes que les UPDF qui sont en opération sur le territoire congolais, ils ont été obligé d’ôter leurs uniformes pour rester en tenue civile », a révélé le Notable Cyrille Mbugheki.

À lui d’apaiser l’opinion en la demandant de ne pas trop spéculer autour de ceux qui assuraient la garde du président du RCD/K-ML. Car, poursuit-il, cela est une pratique normale même en République Démocratique du Congo(RDC) où le chef de l’État est aussi sécurisé par des personnes porteuses des armes et des tenues civiles.

« …Je voudrais vous dire que les gens ne doivent pas se poser plusieurs questions comme s’ils n’ont jamais vu ceux qui sont sécurisé par des militaires en tenues civiles. Les gardes du corps de toutes les grandes personnalités du monde portent des tenues civiles avec leurs Kalachinikov. Ils portent des vestes et en cravates d’ailleurs mais avec leurs armes. Il n’y a rien à polémiquer sur cette question assez simple », a exhorté Cyrille Mbugheki.

En effet, lundi 02 Mai dernier, des images montrant Monsieur Antipas Mbusa Nyamwisi escorté par des personnes qui portaient des armes sophistiquées mais habillées en tenus civiles ont fait le tour des réseaux sociaux avant de susciter plusieurs commentaires. Si les uns ont allégué qu’il s’agirait des miliciens à la solde du leader du RCD/K-ML, d’autres sont, par contre, resté sereins et convaincu qu’il s’agissait des personnes très bien identifiées.
C’était à l’occasion de l’enterrement de la mère biologique du leader Antipas Mbusa Nywamwisi, décédée dans un hôpital en Ouganda.

Philémon Kachelewa