Les structures de santé qui prennent en charge les blessés par armes lors des affrontements entre l’armée gouvernementale (FARDC) et le groupe armé (M23) sont au point de saturation à Goma (Nord-Kivu) suite à l’arrivée régulière d’un nombre important de blessés.
Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, a averti, mercredi 6 mars 2024, lors d’une conférence animée à Goma que « la hausse brutale du nombre de civils blessés par des armes lourdes dans l’Est de la RDC menace de saturer les établissements de santé déjà mis à rude épreuve ».
Pour ce responsable du CICR, cette situation est extrêmement préoccupante à cause de la flambée des hostilités.
Début février, des centaines de blessés victimes des bombardements à l’arme lourde, dont des femmes et des enfants, ont afflué vers les établissements de santé du Nord-Kivu, reconnaît Robert Mardini, Directeur Général du CICR.
Il révèle que la complexité des défis humanitaires se manifeste de façon frappante à l’hôpital CBCA Ndosho soutenu par le CICR à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Cette structure sanitaire gère actuellement plus de 130 lits pour accueillir les blessés par arme, le double de sa capacité d’accueil initiale dans ce service, ce qui explique la menace de saturation de cet hôpital.
Pour désengorger l’hôpital de Ndosho, certains malades ont été transférés à hôpital provincial général de référence de Bukavu, chef-lieu du Sud-kivu, pris en charge par le CICR.
« Les transferts de blessés se font régulièrement,… », a expliqué le CICR.
Dans son communiqué publié ce 6 mars, le Directeur Général du CICR, M. Mardini, rappelle les principes du droit international humanitaire.
« Selon le DIH, il incombe aux parties à un conflit de protéger les civils et les infrastructures civiles et de prendre toutes les précautions possibles pour les épargner »
Pour le CICR « la réponse humanitaire quoique essentielle, n’est manifestement pas la solution »
Jonathan Kataliko