Au lendemain de la mort d’un conducteur de moto taxi membre de l’Atamov, lancement abattu par un élément de la police, Butembo était comme une ville fantôme ce samedi 08 octobre.
La ville a été émaillée par des émeutes, entre les forces de l’ordre et de défense ainsi que les manifestants, visiblement les conducteurs des motos taxis. Ils protestaient contre l’assassinat de leur collègue motards, tué par un élément de la police de frontière dans un cortège funèbre, vendredi 07 octobre.
Ce samedi, des barricades étaient placées ici et là au centre ville. Des pneus et des étalages des articles ont aussi été brûlés sur la chausse, détruisant ainsi le macadam. Pour mater la situation, les policiers coalisés au militaires, tiraient des balles de sommation et des gaz lacrymogènes, pour disperser la foule. Des interpellations de certains parmi les protestataires ont été notées.
Ainsi, les activités sont elles restées paralyser à travers la ville, toute la journée. Les boutiques et magasins, et d’autres maisons de commerce, n’ont pas fonctionné. Autant dans le secteurs de l’éducation, avec la paralysie des activités dans la quasi totalité des établissements scolaires.
L’association des conducteurs des motos et voitures Atamov, dont le membre a été lâchement abattu, condamne ce meurtre, et exige des enquêtes. En attendant l’aboutissement de ces enquêtes, le réseau des taximams au Congo RETAC, déclenche dès ce même samedi 08 octobre, des journées illimitées sans taxi, et ce jusqu’à nouvelle ordre.
Par ailleurs, la société civile forces vives du nord Kivu par le biais de son vice président, tout en condamnant également les assassinats crapuleux à Butembo, Beni, Rutchuru et ailleurs, appelle les uns et les autres à la retenue. Edgar Mateso recommande à la population de cohabiter pacifiquement avec les forces de l’ordre et de défense, pour n’est pas laisser libre passage à l’ennemi.
Notons que le calme est revenue dans la ville, lorsqu’une pluie s’est invité dans la soirée.
Ghislain Lukambo depuis Butembo