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« La ville de Butembo devient de plus à plus une ville où la barbarie militaire gagne le terrain avec comme indicateur majeur la violation des droits humains. » La dénonciation est de madame Mbambu Luvuno Dévote.

Dans un message d’alerte parvenu ce mercredi 07 décembre à la rédaction centrale du site d’informations kivuactualites.com, cette activiste des droits de la femme a donné pour preuve « les violences sexuelles dont les bouraux sont comptés parmi les militaires dans le quartier Mathembe en Commune vulamba, en cellules Furu, Mihake et dans le quartier Mukalangirwa où on signale plusieurs dérapages pendant le bouclage. » D’entre les dérapages décriés, elle cite par exemple « l’extorsion et le pillage des biens de la paisible population par les agents de l’ordre exerçant le bouclage, l’arrestation d’une vingtaine des civils par les services de sécurité, le déplacement de certaines familles au quartier Congo ya sika en cellule Brazza craignant la barbarie qui sévit dans ce coin suite à l’installation d’un camp militaire dans la communauté avec comme conséquence secondaire l’exposition de la population en cas d’une éventuelle attaque de l’ennemi. »

Pour elle, afin despérer à l’obtention d’un climat de paix en ville de Butembo, « les autorités urbaines et municipales devraient se rapprocher de la population pour être au courant des toutes les informations susceptibles de compromettre la sécurité dans leurs entités et en chercher des solutions palliatives ». Elle propose aussi que: « le conseil urbain de sécurité définisse des stratégies de sécurisation de la population sans violations des droits humains en veillant sur les troupes déployées dans un exercice de sécurité. Que la justice militaire se saisisse de tous les cas de violations des droits humains et sanctionner les auteurs. Que la situation des personnes arrêtées pendant le bouclage soit tirée au clair afin que les innocents soient libérés et que les coupables soient punis conformément à la loi ».

A son avis, « c’est cette façon de faire des autorités aiderait dans l’abolition du climat de méfiance qui s’est déjà installé entre les militaires et les civils ».

En effet, depuis quelques jours, un climat de méfiance s’observe entre les services de sécurité de la ville de Butembo au Nord-Kivu et la population locale. Les deux partenaires s’accusent mutuellement. En plus de décrier l’échec de l’État de siège et les tracasseries, la population ne veut pas de l’installation des positions militaires dans les quartiers où habitent les civils. De leur côté, les services de sécurité accusent la population de collaborer avec des semeurs de l’insécurité notamment des combattants Mai-Mai et de paralyser les activités socio-économiques en ville par des marches intempestives et non autorisées.

Beni, Philémon Kachelewa

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