Incroyable mais vrai, un chauffeur de voiture marque Primo s’est brûlé vif la journée de samedi 11 Mai 2024 en ville de Butembo. C’était devant le bureau de la police de circulation routière, PCR Butembo.
Un agissement dû à la colère provoquée par les éléments de la PCR, en plein contrôle des documents de bord en plein centre ville. Dépêché aux soins par des bonnes volontés, des sources sûres rapportent que l’homme a succombé de ses brûlures dans la nuit de samedi à dimanche.
En effet, Monsieur MUMBERE JACQUES, chauffeur de profession qui roulait en bord de sa voiture primo, a été immobilisé par la police de roulage, qui était dans sa routine de controle des documents de bord.
L’homme avait visiblement tous les autres documents, sauf « la police d’assurance ».
Selon les témoins de l’événement, la PCR a du coup exigé au conducteur une amende estimée à plus ou moins 150$, afin de lui remettre le véhicule. Il a expliqué les difficultés d’avoir le montant exigé, mais il s’est démené pour réaliser 100$. Mais, l’engin qui était déjà acheminé au bureau de la PCR, ne lui a pas été délivré, car la PCR n’est pas revenue sur sa décision.
Déçu et furieux, le chauffeur a visiblement perdu l’espoir de vivre. Il s’est aspergé de l’essence sur tout le corps, et s’est brûlé vif devant ses bourreaux à la PCR.
» Je les ai donné 100$. Pourquoi ils ne veulent pas me donner mon engin! Pourtant, c’est là que je tire toute ma vie et la vie de ma famille « , a lancé le chauffeur brûlé grièvement.
Cette tracasserie de la PCR a vite été dénoncée par l’Ingénieur MASISKA MAGHULU Arlette, une actrice politique et défenseur des droits humains en ville de Butembo. Pour elle, il est inadmissible que le bouclage des engins roulant se fasse durant toute l’année dans cette ville.
« Je crois que la PCR doit répondre de cet agissement du chauffeur qui a décidé d’en finir avec sa vie. Il a d’abord été admis aux soins intensifs au CH MATANDA avant de mourir tard dans la nuit. Certes, tout conducteur doit se mettre en ordre vis à vis de l’État. Cependant, se services doivent comprendre que le contexte actuel n’est pas propice pour que la population s’acquitte de certaines obligations. Il y a la guerre partout au Nord-Kivu, la crise économique…bref, la misère s’est déjà installée dans le chef des contribuables. Au besoin, nous devons être exemptés du payement de certaines taxes. Les gens sont traumatisés par la situation ! L’heure n’est plus à la tracasserie des paisibles citoyens qui ne savent même pas à quel saint se vouer. Aussi, comment le bouclage peut s’effectuer durant toute l’année dans une ville !Nous pensons que les policiers de roulage à la base de cet incident tragique, doivent répondre de leur tracasserie », a dit l’ingénieur MASISKA MAGHULU Arlette.
Notons que l’auteur de son propre suicide, n’a pas bénéficié d’un secours d’urgence, alors que certains éléments de la police assistaient avec impuissance au drame, sans apporter assistance à une personne en danger.
Paix à son âme !
Ghislain Lukambo