Les jeunes des villes de Butembo et de Beni ainsi que leurs environs sont invités d’avoir un oeil regardant et de ne pas se « mixer » dans la concurrence qui oppose, depuis une certaine période, les sociétés d’électrification Virunga Énergie SARL et Énergie du Kivu(ENK).
Le message est de Maître Jeampy Mufunza jeune Notable, du Grand Nord de la province du Nord-Kivu plus précisément de Béni.
Dans un entretien téléphonique accordé à kivuactualites.com vendredi 18 mars 2022, l’homme aux paroles adorables estime que la population de cette partie du territoire national n’a besoin que du courant de bonne qualité et à une tarification abordable. À l’en croire, la jeunesse doit plutot se ranger du côté de la population en encourageant le raccordement du courant par les deux sociétés dans les conditions requises pour une « concurrence loyale ».
« J’invite la jeunesse de Bbo et d Beni à ne pas de faire manipuler dans la concurrence déloyale entre Virunga Énergie et (ENK). La population a besoin du courant de bonne qualité et à un prix abordable tenant compte de réalité socio-économique et sécuritaire dans cette région en proie aux massacres. Dans un marché concurrentiel, seul le consommateur est bénéficiaire. Et c’est à cela que nous voulons aboutir dans le secteur du courant électrique en villes de Butembo et de Beni. Devons encourager le raccordement du courant par ces deux sociétés dans le respect strict des normes requises par la concurrence loyale. Dans tout cela, c’est la population qui gagne », a fait savoir ce digne fils de la région de Beni-Butembo.
L’heure de mettre fin au comportement des inconscients ?
Après la bataille médiatique et sur les réseaux sociaux entre certains acteurs politiques et de la société civile, la société d’énergie du Nord-Kivu (ENK) s’est assortie avec des inquiétudes. Dans la nuit du 13 au 14 mars mars 2022, la société ENK avait été victime des actes de sabotage sur la ligne moyenne tension Ivugha-Butembo à la hauteur de l’Itav. Ici, deux gros arbres avaient été abbatus sur la ligne moyenne tension interrompant la desserte en énergie électrique dans les villes de Butembo et de Beni. Des sources crédibles rapportent que ce comportement indigne bénéficierait d’un appui clandestin de certains acteurs politiques oeuvrant dans la zone. À en croire les mêmes sources, ces acteurs utilisent des jeunes de la place pour matérialiser leur incivisme à l’égard de la société privée d’électrification ENK.
Maître Jeampy Mufunza a condamné fermement cet acte de sabotage. Pour lui, « il est inadmissible et irresponsable d’assister à des tels actes dans une une ville économique comme Butembo ».
Sur son tweeter, Carly Nzanzu Kasivita avait aussi qualifié ce comportement de « barbare » avant de demander à la population, surtout les jeunes à « s’abstenir de commettre ce genre d’acte qui, selon lui, lutte contre les investissements en villes de Butembo et de Beni ».
Pourquoi la guerre autour de la libéralisation du secteur dans la ville de Butembo ?
Dans une correspondance adressée à la société Virunga SARL, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-General Constant Ndima Kongba avait demandé au Directeur Général d’étudier les mécanismes pour étendre son réseau de distribution électrique dans les villes de Butembo et Béni. Ici, certains politiciens ont applaudi l’autorité provinciale pour sa décision. Malgré ce souhait, l’officier militaire général aurait déjà violé les contrats signés entre le ministère national des affaires hydroélectriques. Selon le contrat, la société ENK-STS a le monopole pour électrifier les villes de Béni et Butembo avec ses deux centrales électriques.
La société civile du territoire de Lubero s’était inscrit en faux contre la demande du Gouverneur militaire du Nord-Kivu. Selon elle, au cas où Virunga SARL étende son réseau dans les deux villes, elle sera qualifiée de détourneur du projet au détriment des aglomerations riveraines du territoire de Lubero. Pour la société civile, les villes de Butembo et Béni ne peuvent pas bénéficier du courant électrique de Virunga avant les habitants vivants au tour du parc national des Virunga.
Philémon Kachelewa