Décrété depuis mercredi de la semaine dernière, le mouvement de grève sèche des Motocyclistes de la Chefferie des Watalinga et ceux fréquentant la route Mbau-Kamango (Beni, Nord-Kivu ) vient d’être levé. Ce lundi 05 juin courant, les motos ont été une fois encore visibles sur la voie publique. Il s’agit d’une occasion accordée aux autorités compétentes pour réfléchir autour de leur revendication, disent ces usages de la route.
Bien que cette situation a été à la base de plusieurs conséquences sur le social de la population locale, les autorités de l’État ne se sont pas prononcées durant tous les quatre (4) jours de la grève. Elles (autorités) ont opposé un silence de cimetière à cette revendication des motocyclistes.
Attitude qui a été condamnée avec véhémence par certains acteurs socio-politiques de cette partie du territoire de Beni. Parmi eux, le Député National Honoraire Boris Maelezo qui a fustigé le fait pour les autorités légalement établies de ne pas approcher et échanger avec les grévistes pour trouver une solution consensuelle afin de limiter les conséquences.
Au micro de la presse dimanche dernier, cet ancien membre de l’Assemblée nationale a également déploré l’opacité dans la gestion des fonds perçus auprès des conducteurs de motos sur différentes barrières érigées par les atributtaires affectés sur la route Mbau-Kamango.
Ainsi, il a proposé le remplacement pire et simple de ces attributaires qu’il a qualifié de « fainéants »; ne détenant aucun matériel pour le maintien en état propre de la route Mbau-Kamango.
Après le remplacement de ces attributaires, a-t-il conclu, la gestion et l’entretien de cette route devra être placé sous la responsabilité du comité local de développement pour la traçabilité des recettes collectées.
En rappel, les conducteurs de motos œuvrant en Chefferie des Watalinga et ceux fréquentant la route Mbau-Kamango ont décrété depuis mercredi dernier une grève sèche qu’ils ont levé le dimanche 04 juin 2023. Par cette action, ils protestaient contre la prolifération des barrières dans leur région de travail entraînant la multiplicité des taxes. Ils dénonçaient aussi l’impraticabilité de la route Mbau-Kamango en dépit des fonds perçus par les attributaires.
Beni, Philémon Kachelewa