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Vingt quatre (24) heures après la mise en terre de Kambale Ushindi Dodo, militant de la LUCHA assassiné lundi 24 janvier dernier en ville de Beni au Nord-Kivu lors d’une manifestation anti-État de siège, monsieur Clovis Mutsuva un des membres de la cellule de communication de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression s’est livré à la presse au sujet de la continuité ou non de la série des manifestations couplée aux journées ville morte.

Dans une interview exclusive accordée à la rédaction du média en ligne kivuactualites.com au lieu même du deuil, Clovis Mutsuva a signé et persisté que l’assassinat de leur camarade et compagnon de lutte ne va à rien faire reculer leur détermination de s’opposer au régime spécial de l’État de siège.
Bien au contraire, a-t-il poursuivi, cet assassinat est pour eux une nouvelle énergie pour multiplier les actions. Cet intervenant a, à la même occasion, déploré le fait que l’assassinat de Ushindi ait été un acte prémédité du commandant ville de la PNC, l’auteur étant son garde corps direct.

« D’abord l’assassinat de Ushindi ne va pas nous décourager et la série des manifestations va bel et bien continuée comme elle est déjà annoncée. C’est vrai, ça nous a affecté quand ceux-là qui sont sensés nous sécuriser commencent à nous tuer pendant la journée. Cette fois-ci tout le monde a vu que celui qui a tué Ushindi est un policier. Il est le troisième policier à tuer les nôtres. Ushindi est aussi victime de la barbarie policière et des incontrôlés de notre armée. Les militaires et policiers ont déjà tué plusieurs compatriotes ici à Beni et nous, nous prenons bonne note. Il a été tué le 24 janvier puis enterré le 29 janvier. On a observé le gouvernement congolais, bien qu’il ya eu préméditation de la mort de Ushindi par le maire de la ville car il l’avait déjà promis et certainement que celui qui a tué c’est son garde du corps direct. Nous appelons les organisations de défense des droits de l’homme à pouvoir déposer des plaintes contre ces gens là. Nous n’avons pas besoin des grands criminels à la tête des grandes agglomérations comme la ville de Beni. Pour nous, les manifestations continuent. Est-il vrai que la première phase est déjà épuisée. La semaine prochaine d’autres actions de grande envergure vont commencer. Que ceux là qui ont ordonné la mort de Ushindi sachent que ça ne va pas se passer comme ça. Nous allons venger cette mort », a fait savoir ce membre de la cellule de communication de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression.

À lui de préciser que le collectif ne craint pas qu’il y ait une énième victime lors de leurs nouvelles manifestations car les animateurs de l’État de siège à Beni n’ont pas la mission de tuer les manifestants plutôt de les encadrer conformément aux prescrits constitutionnels.

« Nous ne craignons pas qu’il y ait d’autres victimes parce qu’ils n’ont pas la mission de tuer. Mais s’ils pensent qu’ils vont encore tuer, qu’ils se préparent alors, ça veut dire ils vont nous tuer tous parce que nous serons là. Malgré les menaces qu’ils ont déjà commencé, nous allons résister », a poursuivi notre interlocuteur avant de conclure en demandant aux policiers de ne pas chaque fois exécuter des ordres mal donnés par leurs chefs qui sont bien sécurisés alors qu’eux sont logés dans des maisons des civils à travers la ville.

« Un conseil que je vais donner aux policiers qu’on manipule alors qu’ils vivent dans nos maisons dans différents quartiers c’est de ne pas suivre les ordres de ceux qui sont sécurisés par un bon nombre de policiers. Un policier intelligent ne peut pas répondre à un ordre donné par quelqu’un qui est sécurisé plus que lui. Si nous voulons nous apprendre aux policiers, c’est simple parce qu’ils sont chez nous. On peut même brûler leurs maisons si nous le voulons ou nous pouvons les attraper dans leurs maisons. Alors qu’ils ne nous poussent pas à ça parce que nous savons leurs maisons. Qu’ils ne nous poussent pas à passer à l’opération TOYEBI NDAKO. Nous n’avons pas à faire avec ces policiers là plutôt au commandant ville et maire de la ville pour l’assassinat de Ushindi », a-t-il conclu.

Kambale Ushindi Dodo

Lundi 24 janvier dernier, Mumbere Ushindi Dodo de 22 ans a été assassiné alors qu’il participait à une manifestation organisée par la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression en ville de Beni au Nord-Kivu pour exiger non seulement la levée de l’État de siège pour ses résultats mitigés sur terrain mais aussi pour exiger la libération d’une dizaine des militants de la LUCHA arrêtés et gardés en la prison centrale de Beni-Kangbai depuis environ deux (2) mois.
La balle tirée par un élément de la police l’avait atteinte à la hache pour aller rendre l’âme quelques minutes après à la clinique de l’ISTM Beni.
Son inhumation est intervenue samedi 29 janvier dernier.

La Rédaction

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