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Intervenant sur les antennes de Radio Okapi sous station de Beni-Butembo, mardi 15 Mars, le porte parole des opérations Sokola1, Capitaine Antony Mwalushay a peint le tableau de la situation sécuritaire de la région de Beni au Nord-Kivu-Kivu.

D’après cet officier de l’armée, la situation sécuritaire dans la région de Beni est relativement calme, hormis quelques cas d’activisme des rebelles de forces démocratiques et alliés (ADF) qui sont en débandade suite à la forte pression militaire qu’ils subissent à partir de la province de l’Ituri où les forces conjointes FARDC-UPDF sont très déterminées à en finir avec eux. Il faisait ici à allusion aux récentes incursions rebelles dans quelques villages environnants l’agglomération de Mamove notamment à Mambumembume où l’on a dénombré une soixantaine des civils atrocement tués par les ADF en l’espace de 72 heures.

« Dans la région de Beni, la situation est relativement calme ces derniers temps. Sauf dans certaines agglomérations à l’ouest de la route nationale numéro4 là où il y a eu incursion de l’ennemi qui était en fuite de l’autre côté de l’Ituri. Ituri ces derniers temps qui est en opérations conjointes avec l’armée ougandaise et suite à cette pression, l’ennemi est entrain de changer de direction. Donc l’ennemi a tendance maintenant de prendre la direction du côté du Nord-Kivu. C’est pourquoi dans leur fuite, ils ont surpris certains de nos compatriotes du Nord-Kivu mais qui étaient du côté de l’Ituri dans leurs champs tard dans la nuit et l’ennemi, malheureusement, les a tué. C’est vraiment un message qui a touché le commandant du secteur opérationnel Sokola1 qui a diligenté une compagnie pour renforcer l’équipe qui était déjà là, qui faisait les patrouilles et neutraliser cet ennemi qui a fait mal à nos populations », a fait savoir le porte parole du secteur opérationnel Sokola1.

Réagissant à la question de savoir le bilan exact de l’incursion de l’ennemi au village Mambumembume, Capitaine Antony Mwalushay a précisé que « l’armée est là pour les opérations et non pour compter les morts. La mission de l’armée est de venger ceux qui sont tombés sous les balles de l’ennemi. La guerre des chiffres n’intéresse pas l’armée. Que ça soit deux, que ça soit trois, c’est déjà de mort de plus. Ceux qui s’amusent à réduire ou à gonfler les chiffres, ils trouvent ce plaisir mais l’armée n’a pas ce plaisir. L’armée est là pour les opérations, faire la poursuite de l’ennemi et il est déjà localisé pour déclencher des contacts physiques en vue de résoudre ce problème sécuritaire qui sévit dans cette partie de la province du Nord-Kivu », a-t-il indiqué révélant au passage que « l’ennemi a une force pour la seule raison qu’il travaille avec d’autres qui sont infiltrés aus sein de la population ». D’après l’officier de l’armée, « les Mai-Mai, à l’instar de ceux du chef rebelle Kyandenga, travailent avec les ADF et ceux-ci, pendant la journée ils sont confondus dans la population rendant la tâche difficile aux services de sécurité de les appréhender de peur de s’apprendre à des innocents. Leur arrestation n’est possible que lorsqu’ils sont en action », a conclu le Capitaine Anthony Mwalushay.

Il sied de rappeler qu’environ soixante(60) civils ont été massacrés par les rebelles ADF la nuit du vendredi 12 au samedi 13 mars 2022 à Mambumembume et environs à la limite du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux provinces de l’Est de la RDC sous le régime d’exception de l’État de siège instauré en juin 2021 par le président de la République Félix Tshisekedi. Comme si cela ne suffisait, les mêmes ADF qui voulaient traverser la route nationale numéro4 de l’Est vers l’Ouest vers May-Moya ont incendié une moto appartenant à un compatriote.

Philémon Kachelewa

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