Dans une correspondance du 19 janvier 2021, la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression a saisi le maire de la ville de Beni pour le tenir informé du début des actions de grande envergure.
Le sens a donné à ces actions de protestation dont le début est prévu le lundi 24 janvier prochain est de demander la fin du régime d’exception de l’État de siège décrété en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri par ordonnance présidentielle depuis le 06 mai 2021.
À en croire les raisons évoquées dans la correspondance adressée au colonel Muteba Kashala Narcisse, les signataires reprochent à l’État de siège d’avoir lamentablement échoué la mission pour laquelle il a été institué, notamment l’éradication totale des massacres des civils par les rebelles de forces démocratiques et alliés (ADF).
Pour eux, il est inadmissible que des vies humaines continuent à être atrocement fauchées alors que la direction de deux provinces sous une insécurité grandissante(Nord-Kivu et Ituri) a été confiée aux militaires qui, malheureusement, se sont distingués dans l’inaction à pouvoir combattre les égorgeurs des innocents dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
« … Malgré la forte collaboration entre les forces de sécurité et la population locale ainsi que des victoires annoncées par les FARDC sur les tueurs de Beni dans le cadre des opérations militaires en cours, les massacres à grande échelle se sont intensifiés ces derniers temps à Beni avec un bilan humain et matériel extrêmement élevé pourtant pendant la période de l’État de siège où les militaires gèrent. Nous sommes bouleversés par cette résurgence de l’insécurité qui est les fruits non seulement de l’incompétence des autorités de l’État de siège mais aussi le fait que ceci préfèrent chercher l’argent que la paix. C’est ainsi que à partir du lundi 24 janvier 2022 nous organisons une série des manifestations et appel à des journées ville morte dans la ville de Beni pour demander la fin de l’État de siège qui a lamentablement échoué et nous expose aux tueries, escroquerie, arrestations arbitraires, banditisme, criminalité urbaine », peut-on lire dans la correspondance adressée au maire de la ville de Beni par la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression dont la LUCHA, ANTI GANG, JEUNE PATRIOTE, CRIS DU PEUPLE, CONGO MA FAMILLE,…
À eux de conclure que « les journées ville morte dont le début est annoncé pour le lundi 24 janvier prochain seront couplées à des grandes manifestations sur tout l’ensemble de la ville de Beni pendant cinq (5) jours.
C’est à dire du lundi 24 janvier au vendredi 29 janvier 2022″.
Pour rappel, le chef de l’État congolais avait instauré, le 06 mai 2021, le régime d’exception de l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
L’objectif étant de faire face à l’activisme des groupes armés étrangers et locaux qui sèment terreur et désolation dans cette partie du territoire national notamment les massacres des civils.
Près de sept(7) mois après, la population reste à sa soif de palper du doigt les résultats probants de ce régime d’exception.
C’est au vu de ces résultats non escomptés que le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a encore autorisé l’entrée au début du mois de Novembre dernier, sur le sol congolais, des troupes de l’armée ougandaise(UPDF) pour venir combattre les ennemis de la paix conjointement avec les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Philémon Kachelewa