Plusieurs dégâts tant matériels que humains sont déplorés ces derniers jours en Zone de santé rurale de Kamango qui s’étend sur l’ensemble de la chefferie des Watalinga, du groupement Baniangala et de la localité de Kikngi en secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. À la base, les pluies diluviennes qui s’abattent ces derniers jours à raison de la saison pluvieuse. Parmi les dégâts très perceptibles, figure notamment la pénurie d’eau.
L’alerte émane de la Société d’entretien et de construction des infrastructures pour le développement intégral, une structure qui, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale Welthungerhife, WHH et en étroite collaboration avec le bureau de la zone de santé rurale de Kamango et le bureau de la chefferie des Watalinga, règlemente la consommation, l’entretien et la gestion de l’eau en zone de santé rurale de Kamango. Son coordonnateur qui s’est confié à la rédaction centrale du site d’informations kivuactualites.com a affirmé qu’à la suite de ces pluies diluviennes, plusieurs tuyaux qui servent de transport de l’eau du lieu de captage vers le lieu de consommation sont entrain d’être emportés chaque jour par les eaux des rivières accrues suite aux pluies diluviennes. Monsieur MOI BIKALEMA, comme c’est de lui qu’il s’agit précise que la conséquence directe qui s’en suit, c’est la coupure du réseau de ravitaillement de l’eau à la population.
« La pluie qui est entrain de s’abattre dans la zone de santé de Kamango est entrain de nous malmener. Ça fait maintenant deux semaines depuis que nos infrastructures sont sérieusement touchées. D’abord, c’était le réseau Litongo qui va de Kombo jusqu’à Mulopya qui a été endommagé au niveau de Kakuhabhya (Kamango) par la rivière Lutakila qui a emporté tous nos tuyaux à ce niveau, voir même au niveau de Sindi, de l’autre côté en allant vers Mulopya. Ce qui justifie la quasi absence de l’eau dans la cité de Kamango depuis un certain temps », affirme le Coordonnateur de la SECIDI.
Monsieur MOI BIKALEMA déplore le fait que malgré les efforts fournis, ces pluies remettent à zéro le travail déjà réalisé. Il assure que tous les réseaux permettant de desservir la population en eau sont quasiment endommagé. Il reconnaît que d’ici là, sa structure sera en difficultés de fournir de l’eau à cette population à la suite de ces pluies diluviennes.
« On essaie un peu de relier les tuyaux mais quelques heures après, il ya une pluie qui s’abat à nouveau et réduit nos efforts à néant. Donc, quand on construit les infrastructures, les tuyaux sont logés dans les rivières et quand une rivière est accrue, elle ne laisse pas vraiment nos tuyaux intactes. Pour la journée d’hier, il y a presque tous les réseaux qui ne sont plus à mesure de fonctionner. D’abord à Kakuhabhya et plus hier, nous avons déploré la perte de nos tuyaux au niveau de Lutakila. Maintenant au niveau de Nobili où nous avons deux réservoirs sur la colline de Kahondo, dont un réservoir à côté de la station radio Umoja, un autre vers Rozina, tous ces deux réservoirs n’ont plus eu de l’eau hier. Ce qui veut dire que la journée d’aujourd’hui les cités de Kamango et de Nobili seront complètement en sec, il n’y aura pas d’eau. À moins que nous ayons des personnes de bonne volonté pour nous aider à trouver des tuyaux pour essayer un peu de relier à nouveau ces endroits où les tuyaux ont été emportés pour desservir ces réservoirs. Le dernier réseau qui a été coupé c’est le réseau KIBATE dont le réservoir se trouve au niveau de Kikura, dépassé un peu le bureau de groupement Baniangala où les tuyaux ont été aussi coupé, sur la route principale qui va de Nobili jusqu’à Kikura. Ce qui veut dire que aujourd’hui Nobili et Kamango nous serons en difficulté de desservir la population », se désole Monsieur MOI BIKALEMA qui appelle à l’intervention des personnes, structures, organisations humanitaires de bonne volonté pour pallier ce problème.
« Nous sommes entrain d’appeler toute personne de bonne volonté, les structures, les organisations humanitaires, l’entité et tout le monde de bonne volonté de nous appuyer afin que nous puissions encore reconnecter nos réservoirs », lance-t-il, en fin, un SOS.
En effet, depuis pratiquement deux semaines et plus, la zone de santé rurale de Kamango comme d’autres cieux fait face à des grandes pluies diluviennes qui s’abattent chaque jour comme c’est la période pluvieuse. Ces pluies sont à la base de plusieurs dégâts humains et matériels. En plus de la pénurie d’eau, des personnes sont entrain d’être englouties, des ponts, des maisons et des champs emportés, des routes endommagés, des personnes contraintes de passer nuits en dehors de leurs toits faute de passage, des familles vouées à passer nuits et jours sans manger.
La réparation de tous ces dégâts collatéraux nécessite l’intervention des personnes, des structures et des organisations humanitaires de bonne volonté ainsi que de l’état congolais ; ce à quoi la population s’attend impatiemment.
Beni, Philémon Kachelewa