Depuis plus de deux ans, réunis au sein des clubs des journalistes amis de la Croix Rouge, les journalistes du grand Nord-Kivu accompagnent les actions du Mouvement International de la Croix Rouge.
Comme acteurs sociaux, les journalistes constituent un groupe social très important pour la visibilité et la promotion des actions et problématiques humanitaires dans le contexte de la RDC, qui depuis une décennie traverse une crise humanitaire engendrant des besoins humanitaires dans tous les domaines (santé, nutrition, accès à l’eau…). Depuis 2021, la Croix Rouge de la RDC a redynamisé les clubs des journalistes amis de la CR qui n’étaient plus actifs à causes des plusieurs défis opérationnels. Actuellement, constitués des 80 journalistes actifs dont 20 à Beni, 20 à Butembo, 20 à Oicha et 20 dans le Sud Lubero, ils jouent un grand rôle dans la promotion, l’accompagnement des activités du CICR et de la CRRDC à travers leurs médias respectifs (radios, télévisions, Web, journaux, réseaux sociaux).
A Beni comme à Oïcha, plus de 10 journalistes ont officiellement adhéré comme volontaire de la Croix Rouge, une première depuis que les clubs des journalistes existent.
Convaincus du travail que les membres du Mouvement International de la Croix Rouge (CICR et CRRDC) rendent à la population affectée par les conflits armés à l’Est de la RDC depuis plusieurs décennies, les journalistes s’étaient constitués en club des journalistes amis de la CR pour accompagner ses activités, et participer à la promotion de ses activités dans un contexte où les désinformations, les rumeurs et les intoxes propagées par les personnes mal intentionnées freinent l’action des humanitaires.
Certaines radios ont même offert des espaces gratuits à la Croix Rouge pour la diffusion des émissions qui parlent du travail de la Croix Rouge. A Beni comme à Oïcha, il y a 7 radios communautaires qui diffusent hebdomadairement les contenus produits par la Croix Rouge. Cette action montre l’intérêt que les médias accordent aux activités de la Croix Rouge.
A travers les rencontres régulières, le CICR et la CRRDC expliquent certaines thématiques liées au mouvement comme le mandant du CICR, les principes du mouvement, le travail de la CRRDC comme auxiliaire humanitaire du Gouvernement, l’usage de l’emblème de la CR, la protection que le Droit Humanitaire International accorde aux journalistes comme tout civil qui ne participe pas à la guerre, les relations que le CICR entretient avec les journalistes dans le cadre de la Communication publique, les critères pour devenir volontaire de la Croix Rouge mais aussi partager une update des activités réalisées.
«Je comprends qu’être à la fois journaliste et volontaire secouriste de la Croix Rouge peut constituer un avantage, sur le plan personnel et communautaire, j’ai décidé d’adhérer officiellement à la Croix Rouge RDC et suivre toutes les formations prévues», a dit Mr Kambale Jean président du club de Oïcha.
En plus de jouer un rôle important au sein de la communauté celui d’informer, d’éduquer et de divertir à travers leurs médias respectifs, ils vont aussi apprendre à porter secours grâce aux différentes formations qu’ils vont recevoir comme volontaires de la Croix Rouge.
«Souvent nous retrouvons devant les personnes qui ont besoin d’être secouru, surtout lors des différentes manifestations ou autres situations de violence que nous couvrons comme journalistes, mais nous ne savons pas comment faire, nous nous limitons juste à décrire le fait. Mais nous crayons qu’une fois formés, nous allons désormais apporter aussi secours aux victimes», a-t-il ajouté.
Il faut, cependant, préciser que la Croix Rouge n’est pas une organisation d’encadrement des journalistes, mais elle entretient des bonnes relations comme d’autres acteurs sociaux.
Rédaction kivuactualites.com