Face à la presse le 03 juin, Honorable Boris Maelezo, Député National Honoraire est monté sur ses grands chevaux pour fustiger le silence des autorités de l’État face à la revendication légitime des motocyclistes de la Chefferie des Watalinga et ceux fréquentant la route Mbau-Kamango qui ont déclenché un mouvement de grève sèche de quatre (4) jours pour dénoncer la multiplicité des taxes et décrier l’impraticabilité de ce tronçon routier. En des termes très tranchants, l’ancien élu élu du territoire de Beni a jugé l’agissement de ces autorités compétentes d’une négligence face à une revendication légitime d’une catégorie des personnes qui s’acquittent de leur devoir patriotique pour maintenir cet axe routier en bon état.
Dans leur façon d’agir, les autorités de la Chefferie des Watalinga ont décidé de ne pas approcher et échanger avec les grévistes pour une solution consensuelle, chose que Boris Maelezo digère très mal.
« La revendication des motocyclistes est fondée parce qu’ils paient la taxe de payage route parce que cette route dispose d’un attributaire qui collectionne ces taxes et qui a l’obligation de la maintenir dans les bonnes conditions afin que les usagers n’éprouvent des difficultés. Mais aujourd’hui, il perçoit ces taxes et la route continue à se délabrer gravement au point où actuellement même la moto ne sait plus franchir cette route en dépit de la perception des taxes. Ce qui étonne, c’est le fait que depuis 4 jours que les motocyclistes ont lancé leur grève, il n’ya aucune autorité que s’est sentie concernée par cette situation alors que ce sont ces autorités qui ont placé ces attributaires sur la route. Nous ne savons pas la vraie destination de ces fonds collectés. Aujourd’hui, si les motocyclistes se sont soulevé c’est parce qu’ils se sont sentis délaissé par le gouvernement. Ceci s’explique par le fait qu’en dépit de leur grève, il n’ya personne qui a eu le courage de les rencontrer pour trouver une solution », s’est exprimé Honorable Boris Maelezo.
Tout en rappelant aux autorités de l’État l’intérêt sécuritaire que joue la route Mbau-Kamango, cet ancien parlementaire propose que les attributaires qu’il qualifie des « fainéants » affectés sur cet axe soient changé et que sa responsabilité et sa gestion soient une fois encore confiées au Comité Local de Développement. Pour lui, il n’est admissible que le maintien d’une route comme celle de Mbau-Kamango soit confié à des attributaires incapables ; ne disposent même pas d’une bêche encore moins d’une simple houe.
« Après que d’autres axes routiers de la région de Beni soient embrasé par l’activisme des groupes armés, la route qui reste pour desservir la ville de Beni et ailleurs c’est celle de Mbau-Kamango. Elle a aussi une porté sécuritaire. Cette route était dans le comité local de développement de la chefferie des Watalinga et c’est ce comité qui était chargé de l’entretenir à travers les petites perceptions auprès des conducteurs motos. Mais les autorités ont décidé de la ravir à ce comité et la confier à un attributaire fainéant qui n’a même pas une bêche, une houe, aucune boutine pour équiper les cantonniers. Aussi, les fonds ne savons pas leur destination alors que le comté local de développement s’en occupait convenablement. À mon avis, cette route doit être remise au comité local de développement qui peut avoir la traçabilité des fonds perçus auprès des usagers », a-t-il recommandé.
Coulant dans les mêmes veines, Honorable Boris Maelezo exhorte les autorités compétentes d’accorder une attention particulière au cris de détresse des conducteurs motos pour préserver la paix sociale.
Pour rappel, les conducteurs motos de la chefferie des Watalinga et ceux fréquentant la route Mbau-Kamango en territoire de Beni au Nord-Kivu ont déclenché depuis mercredi une grève sèche qu’ils ont levé dimanche 03 juin. Par cette action, ils protestaient contre la multiplicité des taxes et le délabrement très avancé de la route Mbau-Kamango. Ils veulent aussi voir clair dans la gestion des fonds leur soutiré sur différentes barrières de péage route par des attributaires.
Beni, Philémon Kachelewa