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Après un long moment d’attentes, les habitants du quartier Pakanza dans la cité de Oïcha peuvent désormais puiser de l’eau potable grâce à l’appui du Comité International de la Croix Rouge « CICR » qui a remis un forage d’eau en pompe solaire avec quatre (4) bornes fontaines à la population d’Oïcha.

C’est en guise de réponse à la problématique d’accès à l’eau potable, ressenti à Oïcha, ce chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, qui accueille actuellement nombreux déplacés internes.
En présence des autorités locales et les leaders communautaires d’Oïcha, les activités de remise de l’ouvrage s’étaient déroulées avec pompe à la satisfaction de la population bénéficiaire qui est venue en masse pour se rendre compte de l’effectivité du travail après plusieurs années d’attentes. Certains étaient émus, d’autres ne cessaient de remercier le CICR pour cet exploit réalisé, car pour certains habitants du quartier Pakanza, ils ne croyaient pas qu’ils pouvaient avoir de l’eau dans leurs avenues, c’était un rêve qui se réalise.

Pour remercier le CICR de ce travail très apprécié qui va soulager les milliers des personnes (déplacés comme résidents), le Bourgmestre adjoint de la commune d’Oïcha a demandé à ses administrés de toujours accompagner les activités du CICR car il est un partenaire fiable qui répond aux besoins vitaux de la population d’Oïcha longtemps meurtrie par les conséquences de la guerre.

« Le CICR a écouté nos lamentations, voilà qu’aujourd’hui nous avons de l’eau, chaque ménage de Pakanza a la responsabilité d’éduquer ses enfants à bien protéger cet ouvrage d’intérêt communautaire. Fini le calvaire de vous lever à 2h du matin pour aller chercher de l’eau à des kilomètres avec tous les risques que nous connaissons, je vous demande d’applaudir pour notre partenaire », a dit Mr Kambale Kibwana Jean de Dieu, Bourgmestre adjoint de la commune de d’Oïcha.

Pakanza est l’un des quartiers à forte concentration des déplacés de guerre vivants dans les sites et dans des familles d’accueil. Dans son discours en réceptionnant l’ouvrage, le Bourgmestre adjoint de la Commune a laissé entendre qu’avec 39,8 % de couverture en eau potable, l’eau demeure une denrée rare dans son entité administrative.

« La commune d’Oïcha est devenue un centre d’accueil de plusieurs déplacés fuyant les attaques des groupes armés, nous rappelons que notre population dont les statistiques sont évaluées à 173, 535 habitants, et dont nous avons récemment accueilli la dernière vague de 121 ménages additionnels dans les sites des déplacés vers fin de l’année 2023, 3 179 ménages hors sites, nous démontrent que nous ayons un grand nombre de la population qui connait encore des difficultés d’accès à l’eau potable. C’est ainsi que nous avons adressé notre doléance au CICR pour renforcer notre commune en eau potable, heureusement qu’il a répondu positivement
Voilà qu’aujourd’hui à la surprise de tous nous avons de l’eau propre en permanence »
, a-t-il ajouté.

La remise de ce forage a été faite à la satisfaction des bénéficiaires, surtout les femmes qui ont manifesté une grande joie.

Sarah Kakalivohya est une fille déplacée vivant au quartier Pakanza, où est placé une borne fontaine elle raconte le calvaire qu’elle et nombreuses autres filles et femmes ont vécu avant cette dotation du CICR. Elle parle d’un ouf de soulagement.

« Avant que le CICR ne nous vienne en aide, nous connaissions d’énormes difficultés. Personnellement, je devais me lever à 2h du matin pour aller chercher de l’eau à plus d’un kilomètre d’ici, malgré la peur d’être violée ou tuée, ou arrêtée par les militaires en patrouille, j’ai accusé plusieurs fois des infections et la fièvre typhoïde. Quand je vois l’eau coulé de ce robinet dans ce site où nous vivons, je rends grâce à Dieu. En tout cas merci. Nous buvons désormais de l’eau potable grâce à CICR ».

Il ya un mois le CICR a remis un autre forage à la population d’Oïcha premier et appui un projet d’accès gratuit des soins de santé à Mbimbi. Malgré que les besoins des déplacés vivant à Oïcha restent énorme, il est sage d’apprécier le travail que le CICR fait dans le cadre de la santé et d’accès à l’eau, un bon exemple que d’autres partenaires humanitaires peuvent suivre pour soulager ces milliers de populations victimes des conflits armés depuis plusieurs années.

Beni, Philémon Kachelewa

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