Beni : accusé dans un présumé détournement des fonds alloués à la célébration du GENOCOST, le coordonnateur de la REC fouetté par ses collègues
Le coordonnateur de la Représentation des Étudiants du Congo, REC, section de Beni, Nord-Kivu, Michael Mulitho a été fouetté, samedi 3 Août par ses collègues étudiants.
Il est accusé par ses pairs dans un présumé dossier de détournement des fonds alloués à l’organisation de la journée dédiée au Génocide congolais ( GENOCOST).
Dans une petite vidéo de 30 secondes, qui est devenue virale sur la toile, on aperçoit le coordonnateur de la REC Beni, en train d’être fouetter par quelques brigadiers dans l’enceinte de l’université officielle de SEMULIKI ( UOS).
Certains étudiants accusent Michael Mulitho d’avoir détourné 1350 dollars, fonds alloués à l’organisation de la journée du GENOCOST.
Avant d’être humilié par des coups de fouet, le représentant des étudiants a avoué le fait à en croire deux membres de son comité.
» Je confirme le coordonnateur de la REC a été fouetté dans l’enceinte de l’UOS après avoir avoué le fait lui reprocher relatif à un présumé détournement. Il était en train de banaliser le fait et il ne voulait pas que la scène soit filmée. Nous avons voulu intervenir pour qu’il ne soit pas torturé malheureusement la tension était tendue dans le chef des étudiants », a dit Muhiwa, l’un des responsables des étudiants à l’UOS Beni.
Selon Shabani Loswire, militant de la lutte pour le changement (Lucha), le représentant des étudiants a bel et bien perçu un montant de 1350 alloué par La délégation du Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), une structure de l’État pour l’organisation de la journée du GENOCOST.
Malheureusement, cet argent a été utilisé pour des faits obscurs. Pire encore, renchérit-il , l’État Congolais ne devrait pas parrainer cette activité de la société car il est censé apporter la solution à tous les maux qui rongent notre région ( la guerre, violences sexuelles,…).
» La REC via son représentant avait rassuré FONAREV que c’est bien elle qui organisait cette activité. Le 31 Juillet, la REC avait signé une décharge de 1000 dollars et le 1er Août via Airtel Money, le coordo avait reçu 350 de la part du même partenaire. Par sa malice, monsieur Michael Mulitho a présenté 490 dollars à notre synergie qui organisait l’activité sans nous dire clairement qui lui a fait cet argent alors c’est après la ténue de l’activité que nous avons appris à travers FONAREV que c’est lui qui a parrainé notre activité à travers la REC en nous dotant de 1350 dollars et ils nous ont montré des preuves à l’appui. C’est comme ça que nous avons cherché le coordonnateur de la REC, Michael Mulitho et son son conseiller Maki Baraka pour en savoir plus puisque nous ne voulions pas que notre structure Lucha soit salie dans ce désordre là », a-t-il fait savoir.
Réponse de l’ incriminé
Le coordonnateur de la REC, Michael Mulitho ne reconnaît pas un quelconque détournement de sa part. A travers son conseiller Maki Baraka, il affirme avoir touché un montant de 600 dollars dont 500 dollars avait été remis à l’organisation de la journée du GENOCOST.
Il pointe du doigt la Lucha et d’autres structures qui manipulent les étudiants pour créer un fossé entre le comité de la REC et les étudiants.
» C’est très faux nous n’avons pas volé l’argent de personne. Le coordonnateur avait reçu 600 dollars de la part d’un partenaire et nous avions remis 500 dollars à l’organisation du GENOCOST et 100 dollars nous avions mis ça dans la caisse des étudiants. Tout est en train d’être manipulé par la LUCHA. Ils ont piégé le coordonnateur jusqu’à ce qu’il a été torturé dans un présumé dossier de détournement. « , a fait savoir Maki Baraka, conseiller au sein de la REC Beni, qui est en fuite suite aux menaces lui proférées après ce présumé dossier détournement des fonds.
Des voix s’élèvent pour exiger des enquêtes dans ce dossier afin d’établir la responsabilité des uns et des autres.
Rédaction
