Attaque de la prison de Butembo-Kakwangura : un cadre de l’ECIDé appelle au remplacement du capitaine Anthony Mwalushay

Le Secrétaire exécutif de l’engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) au Nord-Kivu appelle la hiérarchie des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à procéder au remplacement du capitaine Antony Mualushay porte-parole des opérations Sokola 1 grand Nord.

Selon Abner Kiveho, les propos tenus par le capitaine Anthony lors de l’émission « dialogue entre congolais » sont de nature à mettre à mal le mariage civilo-militaire dans la région de Béni.

« […] Les propos récidivistes de Monsieur Anthony Mwalushayi dans l’émission dialogue entre congolais contre la population de Butembo sont de nature à mettre à mal le mariage civilo-militaire dans la zone. Monsieur Anthony Mwalushayi n’est pas à son premier forfait, ses paroles ont toujours fait croire à la population de Butembo, Beni que l’armée qui s’y trouve joue au côté de l’ennemie qui tue la population dans la région. Il est incompréhensible que face à une population qui soutient indéfectiblement les efforts des FARDC en allant même jusqu’au front soit remercié par des langages de genre « Vous êtes tous Maï-Maï, vous devez être arrêtés. Étant donné que ce langage n’est pas de nature a encourager une collaboration entre FARDC et population locale, j’appelle non seulement au remplacement du capitaine Anthony Mwalushayi, mais aussi j’invite nos députés nationaux d’ajouter l’infraction OUTRAGE EN CITOYEN dans notre code pénal pour que ces autorités qui manquent du respect, de la considération à la population soient sévèrement sanctionner », a-t-il déclaré.

Dans son intervention lors mercredi 10 août courant dans l’émission « dialogue entre congolais », le capitaine Anthony Mualushay a retracé le Contour sécuritaire après l’attaque de la prison centrale de Butembo. L’officier militaire a évoqué certains éléments qui peuvent avoir concouru à l’attaque de la prison centrale de Butembo, au Nord-Kivu. Pour lui, la ville de Butembo est habitée par la plupart des groupes de pression et des Maï-Maï.

« […] La prison étant située au milieu de la population, les ADF seraient venus d’une parcelle proche (1) , l’évasion serait commanditée par ceux qui travaillent contre l’Etat de siège (2), Butembo est une ville habitée par les groupes de pression et les maï-maï (3) , dans la région , chaque leader a un groupe maï-maï (4) , la population de Butembo de métamorphose en maï-maï ou en ADF (5), il existe dans la région des soldats qui ont plus de dix ans de service (6) » , a laissé entendre Anthony Mualushay.

Rédaction