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Ça serait une première et surtout une situation inhabituelle qui s’observe dans le chef des acteurs politiques originaires de l’Est de la République Démocratique du Congo après l’attaque, mercredi 10 août 2022, de la prison centrale de Butembo-Kakwangura par des rebelles de forces démocratiques et alliés (ADF). Alors qu’ils sont habitués à sauter sur toute situation(occasion) heureuse et/ou malheureuse qui se présente dans leur Kivu-Ituri natal pour réagir, cette fois depuis que la prison de Butembo-Kakwangura a été la cible des assaillants, ces acteurs sont restés silencieux et bouches cousues. Les habitants des villes de Butembo-Beni en particulier et ceux des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en général, qui sont habitués aux sorties médiatiques de leurs frères et sœurs engagés dans la politique face à tout événement qui se produit sont resté sur leur soif. Nombreux se posent une et mille questions autour de la nouvelle attitude adoptée par ceux qui sont habitués à parler à tout moment et toute circonstance.

Des sources concordantes et dignes de foi, la rédaction de kivuactualites.com apprend que cet état de chose est consécutif aux bruits qui font la une ces derniers jours faisant étant d’un éventuel remaniement du gouvernement Sama Lukonde. Les mêmes sources rapportent que ceux-ci ont choisi d’observer une trêve en attendant que ces rumeurs se confirment ou pas, de peur d’énerver, à travers des sorties médiatiques, les décideurs pour ne pas apparaître dans le nouveau qui se profile à l’horizon.

Seul et alors seul le Notable Jonas Kasimba s’est démarqué de ses frères et sœurs pour ce cas d’espèce. Au sujet de l’attaque de cette maison carcérale, ce digne fils de l’Est a donné sa voix.

À travers un message rendu public sur son compte Tweet, mercredi 10 Août 2022, ce digne fils de l’Est du pays a affirmé que situation de l’insécurité vient de perdurer pendant deux décennies.
A en croirel’homme d’affaires, Jonas Kasimba, cette insécurité se caractérise par le viol, massacre, guillotine des civils.

Ces fléaux désastreux font désormais partis du quotidien de la population, il y’a 22 ans, a-t-il dénoncé.

« Nous arrivons au bout du tunnel et l’ennemi nous amène jusqu’au mur », s’est inquiété Jonas Kasimba, qui regrette aussi que les communauté régionales et internationales assistent impuissament à cette insécurité.

« Les communautés régionales et internationales ne pigent », a dénoncé ce notable de Beni Lubero.

Selon son analyse cette question s’apparente à une « situation de non Etat ».

En effet, dépuis plusieurs années l’Est de la République Démocratique du Congo(RDC) plus précisément les provinces du Nord-Kivu, Ituri et Sud-Kivu font face à l’activisme accru des groupes armés tant locaux que étrangers. Ces groupes rebelles commettent des graves atrocités contre les populations civiles dont les massacres, viols, vols, incendies et pillages des biens appartenant aux civils.
Des atrocités qui se commettent sous l’œil d’observation de l’État congolais, de la communauté régionale et et de la communauté internationale.

La situation qui semble avoir révoltée davantage le politologue Jonas Kasimba c’est la dernière attaque de la prison de Butembo-Kakwangura la nuit du mercredi 09 août dernier par des présumés rebelles de forces démocratiques et alliés, ADF. Attaque à l’occasion de laquelle plusieurs centaines des prisonniers se sont évadés de cette maison carcérale.

Sidérés par cet état de chose, des braves jeunes de certains quartiers de la ville se sont mobilisés comme un seul homme pour pourchasser les assaillants, auteurs de cette attaque jusqu’à mettre la main sur trois (3) d’entre eux qu’ils ont, par la suite, brûlé vifs avant de remettre leurs armes de guerre aux autorités de la ville. Et lorsque la population développe des stratégies de l’autoprise en charge à ses risques et périls, cela prouve que la situation est intenable, ce qui constitue une situation de non-état.

Philémon Kachelewa depuis Beni

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