
Les réactions de protestation s’amoncellent depuis la publication du communiqué final sanctionnant le conclave des chefs d’État de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, du Sud-Soudan, du Kenya et de la Tanzanie à Nairobi.
Le député provincial Jean-Paul Paluku Ngahangondi s’est inscrit ouvertement en faux contre les conclusions du conclave sur la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans un message rendu public ce mardi 21 juin 2022 , il estime que le M23 considéré par Kinshasa comme mouvement terroriste ne devait plus bénéficier de la clémence du gouvernement congolais. Selon lui, le communiqué final des chefs d’Etats majors de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) répond aux revendications du M23 au détriment de la population congolaise.
« Le paragraphe 3 du communiqué final des chefs d’États majors de l’EAC répond aux revendications du M23, au détriment de la population congolaise. Nous sommes tous derrière notre armée qui défend l’intégralité du Territoire national et notre sécurité. Le M23, considéré comme mouvement terroriste par notre gouvernement, ne devait plus bénéficier de la clémence de notre gouvernement, notre sécurité en dépendant. Grave encore, pendant ce temps, selon les derrières informations à notre possession, Karambi serait attaqué par ces criminels du M23 soutenus par Kagame. Il convient tout de même de signaler que notre armée a sérieusement résisté et se comporte bien. Pour ceux qui ne le savent pas, Karambi est une localité du groupement de Busanza sur la route qui mène à Rutshuru centre et à Kinyandonyi. En attaquant cette localité, ces terroristes veulent contrôler deux douanes, à savoir Bunagana et kitagoma pour ainsi asphyxier Rutshuru centre, chose que la population du Nord-Kivu n’acceptera jamais.Tout en disant courage à nos vaillants soldats qui défendent la terre de nos ancêtres, je les appelle à une détermination de plus afin de bouter l’ennemi hors du territoire national », a indiqué JP Ngahangondi.
Selon le communiqué final du conclave de Nairobi, le Rwanda n’a été condamné ou interdit de participer à la force régionale qui sera déployée à l’Est de la RDC. Pire, l’agresseur Kagame fait partie de la solution. C’est le monde à l’envers. Le président congolais aura tout fait, tout donné, y compris toute sa bonne foi légendaire sans parvenir à amener ses homologues à quitter leur plan qui consiste à mettre en place des mécanismes, des réseaux et des astuces concourant à consacrer l’exploitation ou le saignement de la RDC.
Si une panoplie d’accords signés avec Kigali ont été suspendus momentanément, lesdits arrangements n’ont pourtant pas été annulés. Or, il est établi que le Rwanda de Paul Kagame agresse la République démocratique du Congo, envahit son territoire en plein jour et l’administre en violation totale et grave de la Constitution et des traités régionaux. Justement, le protocole qui crée la Communauté Est africaine sur la paix et la sécurité n’autorise pas du tout ce spectacle de Nairobi. En ses articles 124 et 225, « les États partenaires s’engagent à promouvoir et à maintenir le bon voisinage comme base de promotion de la paix et de la sécurité au sein de la Communauté. Ils conviennent de renforcer la coopération dans le traitement de la criminalité transfrontalière, la fourniture d’une assistance mutuelle en matière pénale, y compris l’arrestation et le rapatriement des délinquants en fuite et l’échange d’informations sur les mécanismes nationaux de lutte contre les activités criminelles. L’échange de renseignements criminels que la poursuite des criminels et les patrouilles conjointes pour promouvoir la sécurité aux frontières ».
À travers le pays, la population a manifesté contre l’agression Rwandaise dans la province du Nord-Kivu. Dans la ville de Goma, les habitants voulaient traverser la frontière pour montrer à Paul Kagame la force incontournable du peuple congolais.
Magloire Kambale depuis Goma